Le Premier ministre, Luc Frieden, a pris position, ce jeudi après-midi, sur la panne massive de réseau ayant frappé Post Luxembourg. L’incident démontrerait la «fragilité d’un pays». D’où l’importance de continuer à renforcer la résilience nationale, avec à la clé l’assurance d’une continuité au niveau des services d’urgence en cas de crise majeure.
Mercredi après-midi, le Premier ministre n’a pas tardé à convoquer la cellule de crise afin d’évaluer l’impact de la panne massive du réseau de Post. Les ministres de l’Économie, Lex Delles, et des Affaires intérieures, Léon Gloden, étaient en charge de la présidence de cette cellule. «Ce sont les ministres de tutelle de Post et des services de secours. Ils m’ont tenu en permanence au courant de la situation», avance Luc Frieden.
À l’issue de la dernière réunion du Conseil de gouvernement avant les vacances d’été, le Premier ministre a souligné, devant la presse, l’ampleur de l’incident. «Ce qui s’est passé est très grave. Cela démontre la fragilité d’un pays. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai chargé, il y a quelques semaines en arrière, le Haut-Commissariat de la Protection nationale (HCPN) de développer une stratégie nationale de résilience», avance Luc Frieden.
Une communication à parfaire
Les enseignements et leçons qui seront tirés de la panne de mercredi devraient être intégrés dans ce plan national. «Il faut notamment se demander s’il est bon ou mauvais qu’un téléphone puisse uniquement se connecter à un seul réseau», avance-t-il.
La communication de crise serait aussi à parfaire. Mercredi, les alertes lancées par LU-Alert sont arrivées de manière déphasée sur les téléphones portables. «Il faut aussi s’assurer que les messages soient compréhensibles pour tout le monde, y compris pour les personnes qui n’ont pas forcément les compétences pour changer les réglages sur leur téléphone», reprend le chef du gouvernement.
«La business continuity doit être assurée»
«L’État et toutes ses ramifications – le 112, le 113, les hôpitaux – doivent être opérationnels, peu importe quel est le choc externe», renchérit-il.
Ou autrement dit, selon les mots du «CEO» Luc Frieden : «En quelque sorte, la business continuity (NDLR : continuité de l’activité) doit être assurée par l’État».
Comme après chaque crise, la priorité est désormais de tirer les bonnes leçons. Un rapport détaillé de Post sera adressé au gouvernement.