Mardi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ensemble avec l’UE et plusieurs chefs d’État et de gouvernement européens, ont déclaré que la ligne de front actuelle «doit être le point de départ» de négociations de paix. Le Premier ministre luxembourgeois, Luc Frieden, soutient cette position.
Nous soutenons avec force la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement et que la ligne de contact actuelle doit être le point de départ des négociations», écrivent le président ukrainien et une série de dirigeants européens dans une prise de position publiée mardi. Avec une réserve majeure : «Nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force.»
Avant son appel pour geler le front, Donald Trump avait fait pression pour que l’Ukraine cède la région orientale du Donbass, afin de mettre fin à la guerre.
Le Premier ministre luxembourgeois, Luc Frieden, ne figure pas parmi les signataires de cette missive. Contacté par nos soins, le ministère d’État précise toutefois que «le Luxembourg soutient cette déclaration» ainsi que l’ensemble des efforts de l’UE qui peuvent contribuer à une paix juste et durable» en Ukraine.
Les services du Premier ministre ajoutent que le Grand-Duché «a soutenu l’Ukraine depuis le début» dans sa lutte contre l’agresseur russe et «continuera à le faire», rappelant que «la sécurité de l’Europe en dépend aussi».
«Poutine choisit la violence»
«Les manœuvres dilatoires de la Russie ont montré à maintes reprises que l’Ukraine est la seule partie à prendre la paix au sérieux. Nous pouvons tous constater que Poutine continue de choisir la violence et la destruction», poursuivent les signataires de la déclaration. Ils se disent «convaincus» que l’Ukraine «doit se trouver dans la position la plus forte possible – avant, pendant et après tout cessez-le-feu». C’est pourquoi les dirigeants appellent à «intensifier la pression sur l’économie de la Russie et sur son industrie de défense, jusqu’à ce que Poutine soit prêt à faire la paix».
Ce communiqué commun est signé par les dirigeants de l’Ukraine, de l’Union européenne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, du Danemark et de la Finlande. Ils vont se retrouver vendredi lors d’une nouvelle réunion de la coalition des volontaires. Un des points de discussion sera l’exploitation des actifs souverains russes immobilisés, afin d’accorder un prêt de 140 milliards d’euros à l’Ukraine.
Le Luxembourg réclame d’obtenir des clarifications, lors du sommet européen aujourd’hui, avant de se positionner. Lundi, le ministre des Affaires étrangères appellera à s’accorder sur un mécanisme de solidarité avant de prendre une quelconque décision sur ce dossier.