Face à la pénurie d’Ozempic due au détournement de ce traitement du diabète de type II, la ministre de la Santé compte émettre sous peu un arrêté ministériel pour contraindre les médecins.
Détourné de son usage principal, soit un traitement du diabète de type II, l’Ozempic subit, depuis fin 2022, une pénurie en Europe. La cause derrière cette évolution ? Une seconde utilisation pour perdre du poids, encouragée notamment sur les réseaux sociaux. Via une question parlementaire, le député LSAP François Bausch interpelle la ministre de la Santé sur le sujet.
Dans sa réponse, Martine Deprez se veut consciente de la problématique et souligne l’inefficacité des circulaires (18 octobre 2022 et 7 novembre 2023) face au phénomène. Ces circulaires visent à rappeler aux prescripteurs la nécessité de réserver Ozempic uniquement aux patients souffrant de diabète de type II. Depuis lors, la CNS a décidé de ne rembourser l’Ozempic « que s’il est prescrit, délivré et utilisé
conformément à son indication ». De plus, « le médecin qui rédige l’ordonnance doit indiquer sur la prescription le périmètre d’utilisation conforme aux indications approuvées dans le cadre d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ».
Malgré leur publication, la pénurie s’aggrave « tel que les médecins qui traitent les patients diabétiques se voient contraints de prescrire des traitements alternatifs ». Face à cette situation, le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale prévoit de durcir les méthodes et prévoit d’émettre sous peu un arrêté ministériel limitant la prescription d’Ozempic uniquement aux patients souffrant de diabète type 2, et ce, pour un délai de 6 mois. Objectifs : stopper les délivrances abusives et contraindre les médecins.
Le Wegovy, une alternative intéressante
La France prévoit la mise sur le marché du Wegovy en 2024, une molécule qui devrait être réservée aux patients souffrant d’obésité. François Bausch interroge la ministre sur cette solution qui « permettrait non seulement de réduire l’engouement actuel pour l’Ozempic, mais pourrait jouer un rôle non négligeable dans la prévention de toute une série de maladies résultant de l’obésité ».
Martine Deprez indique que la mise sur le marché du Wegovy se fera « selon la législation nationale en vigueur et selon l’indication autorisée » au Luxembourg. Quant à son remboursement, « , il faudra effectivement tenir compte du service médical rendu et du coût pour notre système de sécurité sociale ». Elle rappelle que e la Haute Autorité de Santé en France émet un avis favorable mais contraint par certaines conditions comme l’âge ou le poids du patient.