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Ouvrier forestier, un métier au plus proche de la nature


Des ouvriers forestiers sont spécialisés en escalade pour abattre des branches et des arbres difficiles d’accès. (photo Julien Garroy)

Les ouvriers forestiers sont les travailleurs qui permettent aux forêts luxembourgeoises d’être préservées et gérées durablement. Nous sommes partis à la découverte du métier.

Si le Luxembourg a été nommé «département des Forêts» lorsque la France a annexé le vieux Duché de Luxembourg de 1795 à 1814, ce n’est pas pour rien. Selon emwelt.lu, les forêts couvrent environ 90 000 hectares, soit plus d’un tiers du territoire luxembourgeois. Et pour prendre soin de toutes ces forêts, l’administration de la Nature et des Forêts (ANF) peut compter sur ces nombreux ouvriers forestiers.

Ce sont eux qui sont au plus près du terrain, chaque jour, pour veiller à la gestion durable des forêts publiques et des espaces naturels. «On fait un travail de bûcheron dans les forêts, les jardins et les chemins piétons», énumère André, un ouvrier forestier.

Pour ce faire, les ouvriers ont différentes tâches : plantation, nettoyage, élagage ou encore taille des arbres… «Le classique dans une journée de forestier, c’est d’abattre des arbres», explique André. Cette partie de leur travail survient surtout durant les mois d’hiver, quand les arbres n’ont plus de feuilles : «On doit avoir de la visibilité pour sécuriser et voir où les branches tombent.»

Avec le dérèglement climatique, l’abattage des branches et des arbres commence de plus en plus tard dans l’année. Aujourd’hui, cette période s’étend de novembre à mars.

L’ANF compte en tout 350 salariés. Les travailleurs de terrain sont répartis par équipe. Et chaque secteur ou commune a son équipe de deux à cinq ouvriers. «Ça dépend des besoins et de la quantité de forêt», explique Fernando, un autre ouvrier forestier. Lui est grimpeur : «J’aime bien aller en hauteur, même si je suis un peu plus âgé», rigole-t-il, les yeux pleins de passion pour son métier.

Son rôle est d’atteindre des arbres difficiles d’accès qui seraient trop dangereux pour être abattus normalement. «Il y a des collègues qui ont des vertiges, qui ne peuvent pas le faire.» Ces ouvriers-là restent donc au sol et dégagent les branches et les chemins à gauche et à droite. Ils font aussi en sorte de sécuriser leurs collègues en haut. Comme le fait Xavier. «C’est un véritable travail d’équipe!»

Fernando est ouvrier forestier depuis 14 ans. Depuis quatre années, il est également grimpeur.

Pour mener à bien toutes ces missions, un travail de sécurité est nécessaire. «Lorsque c’est une promenade, on doit fermer et sécuriser les chemins et faire en sorte que personne n’y passe», détaille Xavier. Au-delà de la sécurité des visiteurs, celle des travailleurs est également primordiale. «On a chacun notre matériel personnel, qu’on vérifie à chaque fois avant de l’utiliser», explique Fernando. Mais selon lui, il ne faut pas «avoir peur» et il faut «garder confiance dans son matériel». «Comme le matériel est personnel, on sait quand une pièce est endommagée!»

«Important pour le respect de la nature»

Pour faire ouvrier forestier, les trois compères sont unanimes : «il faut aimer la nature». Fernando travaille depuis 14 ans dans le secteur. Avant, il travaillait dans une imprimerie… Jusqu’au jour où l’entreprise a mis la clé sous la porte et a viré tout le monde. «Je connaissais beaucoup la forêt, alors quand j’ai vu qu’une place était libre, j’ai participé au concours», se remémore l’homme de 52 ans. Comme tous les autres ouvriers, Fernando a passé le concours et les examens théoriques et pratiques mis en place. Une fois sélectionnés, les futurs forestiers ont diverses formations : sécurité, protection de la forêt, protection des animaux… Mais aussi des formations pratiques pour utiliser les outils mis à leur disposition.

Dix ans après le début de son contrat, le chef de Fernando lui a demandé s’il pouvait devenir grimpeur : «Je peux tout faire, j’aime l’aventure, même si je manque un peu de force car ma jeunesse est passée !» Et quand on lui demande ce qu’il aime dans son métier : «Pratiquement tout», répond-il sans aucune hésitation. «Il y a forcément des petites choses qu’on aime plus que les autres, moi c’est l’abattage des arbres», confie-t-il le sourire aux lèvres. Pour lui, les journées passent sans problème. «C’est un métier important pour le respect de la nature.»

Une journée dédiée à la sécurité

Comme le dit bien Fernando, être ouvrier forestier, «c’est un métier risqué». Les risques sont nombreux, ils vont du risque de blessure ou de mort à cause des branches qui tombent, aux risques d’empoisonnement avec les champignons présents sur les arbres.

Alors, pour éviter ces accidents et assurer au maximum la sécurité de ces employés, l’ANF met en place depuis quatre ans une journée de la sécurité au travail. C’est un évènement interne durant lequel l’administration présente des stands sur différents thèmes.

Cette année, la journée a eu lieu vendredi et réunissait cinq stands. L’un présentait le projet du réseau de points de sauvetage pour permettre au CGDIS des interventions plus efficaces, un autre présentait les dernières évolutions du matériel de sécurité, le suivant était centré sur le travail des équipes d’escalade spécialisées, un autre encore parlait de la santé et de la prévention des problèmes respiratoires, et le dernier était tenu par la délégation à la sécurité.

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