Un Ottangeois a retrouvé, mercredi après-midi, des ossements humains dans son jardin alors qu’il effectuait des travaux de terrassements. La cellule d’identification criminelle de Metz est intervenue.
J’ai vraiment flippé quand j’ai vu ce que c’était Je n’ai pas réussi à manger et j’ai dû prendre des trucs pour dormir ! » Hier, Antonio Miranda Almeida avait retrouvé ses esprits, Mais il se souvient parfaitement de sa frayeur de la veille. « J’avais commencé à creuser dans mon jardin vers 15h, mercredi. » Des travaux de terrassement au 6, de la rue de la Pentecôte, pour clôturer son jardin, planter du gazon et créer des places de stationnement devant sa maison.
Quand soudain la pelle de cet Ottangeois de 38 ans rencontre des ossements. « Au début, j’ai pensé que c’était des os d’animal. J’ai appelé un agent de la mairie pour qu’ils viennent voir ». Ensemble, ils fouillent encore un peu plus la terre et, cette fois-ci, ce sont des dents qui sont mises au jour, puis un crâne « en morceaux ».
Le corps d’un adolescent
Les gendarmes de la brigade d’Audun-le-Tiche sont prévenus. Dès 16h30, le travail de la Cellule d’identification criminelle de Metz débute et une procédure d’identification est lancée. Les recherches des militaires, menées dans le jardin à l’aide d’un petit engin de chantier, n’ont pas mené à d’autres découvertes.
Très vite, il s’avère que le squelette qui reposait au fond de ce jardin, à moins d’un mètre de profondeur, n’était pas à mettre en lien avec un décès suspect, ni surtout récent. Il s’agirait de restes qui remontent à la seconde moitié du XVIII e siècle. Plus précisément, ceux d’« un adolescent », indique la maire de la commune, Fabienne Menichetti. La reconstitution du corps avec les os retrouvés a permis d’estimer une taille de 1m60. Le fait que les dents de sagesse ne soient pas encore apparues autorise l’estimation d’un jeune âge.
À Ottange, la présence des ossements ne surprend pas forcément : « Il y aurait eu, dans le temps, une chapelle à cet endroit. Elle a été détruite quand a été construite l’église actuelle», indique un riverain.
Un cimetière sous le jardin
Mais le petit cimetière qui la ceignait est resté intouché, occasionnant, des siècles plus tard, des découvertes surprenantes. Comme ce fut le cas pour « l’ancienne propriétaire, dans les années 1980 ou 1990 », rappelle la maire, ou pour Antonio Miranda Almeida, mercredi.
Malgré l’aspect non criminel, l’Ottangeois a eu une belle frayeur et reconnaît dans un sourire : « J’attends de savoir si je peux continuer à creuser. Mais très honnêtement, là je n’en ai plus trop envie, en fait. »