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OTAN : l’Alliance fait de la résistance


Arrivés à Washington pour le sommet, Luc Frieden et son épouse se sont rendus au cimetière d’Arlington hier pour rendre hommage aux soldats alliés tombés au combat.  (Photo : sip)

L’Alliance atlantique fête ses 75 ans d’existence à Washington. Les pays alliés se retrouvent alors qu’une période d’incertitude s’ouvre avec, en toile de fond, la guerre en Ukraine.

L’OTAN se retrouve depuis mardi à Washington pour un sommet, après 75 ans d’existence, censé confirmer son soutien à l’Ukraine, mais dominé par le climat d’incertitude politique aux États-Unis. Au lendemain de frappes russes particulièrement meurtrières, ayant fait plus de 30 morts et dévasté le plus grand hôpital pour enfants du pays, Kiev attend de ses alliés qu’ils concrétisent enfin leurs promesses. De Varsovie où il se trouvait lundi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé une «réponse plus forte» face à la Russie.

Il était attendu à Washington, où il fera un discours devant l’Institut Ronald Reagan avant de participer aux cérémonies marquant le 75e anniversaire de l’Alliance atlantique, créée en avril 1949 pour répondre à la menace soviétique. «Cette semaine à Washington, vous verrez les dirigeants de l’OTAN se rassembler et s’unir pour que l’Ukraine dispose dans la durée de capacités de défense antiaérienne», a assuré hier matin le porte-parole du Conseil de sécurité nationale aux États-Unis John Kirby sur la chaîne américaine CNN.

De nouvelles mesures pour l’Ukraine

Kiev réclame en particulier des systèmes de défense antiaérienne, dont des batteries Patriot, des missiles sol-air particulièrement efficaces contre les missiles balistiques. Les frappes russes ont déjà fait des dizaines de morts et détruit la moitié des capacités énergétiques de l’Ukraine. Sans fournir de détails, le président américain, Joe Biden, a promis lundi qu’il annoncerait, avec ses alliés de l’OTAN, «de nouvelles mesures pour renforcer la défense antiaérienne de l’Ukraine afin d’aider à protéger ses villes et ses civils des frappes russes».

Mais à quatre mois de l’élection présidentielle, le président américain, 81 ans, doit aussi, jour après jour, prouver qu’il est non seulement capable de battre son rival républicain Donald Trump, mais aussi de gouverner la première puissance militaire mondiale. Les appels se multiplient, y compris au sein de son camp démocrate, pour qu’il renonce à se représenter après le calamiteux débat fin juin face à son adversaire de 78 ans, où il est apparu très fatigué et embrouillé.

Biden : «J’ai rendu l’OTAN plus forte»

Et au-delà des électeurs américains, il devra aussi rassurer les dirigeants des 32 pays de l’OTAN, attendus pendant trois jours à Washington. «Je ne suis pas préoccupé», a toutefois assuré hier le chancelier allemand, Olaf Scholz. «De mes nombreuses conversations avec le président américain, je sais qu’il a très bien préparé ce sommet», a-t-il ajouté. «Nos alliés s’attendent à un leadership américain», et «qui d’autre pourrait venir (à ma place), j’ai agrandi l’OTAN, je l’ai rendue plus forte», a lancé Joe Biden, très remonté, lundi sur la chaîne MSNBC. La Finlande et la Suède ont rejoint l’OTAN, respectivement en 2023 et cette année, en conséquence de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

À l’occasion de ce sommet, Kiev souhaite également, mais sans illusion, que sa candidature pour rejoindre l’Alliance atlantique avance à Washington, après les frustrations générées par le manque de progrès sur ce point l’an dernier lors du sommet de Vilnius. L’Ukraine souhaite recevoir une invitation formelle à rejoindre l’OTAN, mais plusieurs pays, dont les États-Unis, s’y opposent. Elle devrait en revanche obtenir que cette promesse d’adhésion soit «irréversible», selon un diplomate, précisant toutefois que certaines conditions seraient ajoutées.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a assuré de son côté que l’ensemble des mesures en faveur de l’Ukraine, annoncées lors du sommet de Washington, sont autant d’éléments favorisant son entrée dans l’Alliance. Il s’agit d’un «effort très sérieux pour mettre l’Ukraine dans une position dans laquelle elle sera prête à assumer son rôle et ses responsabilités au sein de l’Alliance dès le premier jour» de son adhésion, a assuré un responsable américain. Une perspective très mal accueillie à Moscou où le Kremlin a fait savoir hier qu’il suivrait avec «une attention maximale» ce sommet des 75 ans de l’Alliance atlantique.

Un commentaire

  1. Quand l otan va livrer un systeme de defense antiaerien a la palestine dont les hopitaux sont pillonnes au quotidien par l agresseur israelien?

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