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[Omnisports] Plus de moyens et toujours la même ambition


Georges Mischo s’est montré volontaire. Il est bien décidé à faire bon usage de la rallonge budgétaire dont il a bénéficiée.

Ce lundi 14 octobre à l’INS, Georges Mischo, ministre des Sports, a présenté les priorités de la politique sportive pour l’année à venir.

C’est à l’INS que Georges Mischo, ministre des Sports, avait convié, ce lundi matin, la presse pour évoquer les priorités de la politique sportive au Luxembourg pour l’exercice 2025 dans le cadre de l’accord de coalition 2023-2028. Après avoir appelé de ses vœux, en février dernier, lors de la présentation de sa feuille de route pour les prochaines années, à une synergie avec toutes les parties prenantes de la vie sportive au Grand-Duché et avoir réclamé un effort sur le plan budgétaire, c’était l’occasion de faire le point.

L’allocution a débuté par la présentation d’un budget en hausse plus que substantielle. En effet, s’il est, pour l’année 2023, d’un peu plus de 41 millions d’euros, il devrait dépasser les 53 millions d’euros en 2024 et même atteindre les 66 millions en 2025, soit une augmentation de plus de 60 % en l’espace de trois ans : «J’espère que ce sera bien voté à la mi-décembre. C’est pour cela que je bosse tous les jours. Bien sûr, je ne suis pas encore totalement satisfait, mais c’est normal. Maintenant, il faut faire des pas en avant. Je veux que ça avance, que les budgets continuent de progresser. On a d’ailleurs établi des plans pluriannuels où des postes qui étaient à 13,6 millions d’euros vont passer à 15,8. Ça va dans le bon sens. On va voir ce qu’il va se passer les prochaines années. Mais je ne veux pas revenir en arrière par la suite.»

Une augmentation obtenue après d’âpres discussions avec le ministère des Finances : «Il faut arriver avec des arguments pour pouvoir plaider sa cause.» Un coup de pouce nécessaire au vu des nombreux chantiers du ministère des Sports. D’une manière générale, il prône toujours plus de professionnalisation au niveau tant des fédérations que des clubs. Ça passe par le recrutement de personnel qualifié, par une amélioration de la formation et le développement des ressources humaines.

Au niveau des infrastructures, le ministre rappelle l’approche proactive de son ministère dans ces discussions. Et, à l’instar de ce qu’il avait déjà fait en février, il a mis en avant la future AINS, qui assurera la gestion de l’ensemble des infrastructures sportives nationales.

Autre sujet déjà évoqué en février, celui des coordinateurs sportifs. Sur une centaine de communes au Grand-Duché, ils sont actuellement moins d’une dizaine : «On est conscients qu’on n’aura pas 100 coordinateurs, car il y a des communes très petites. Dans ces conditions, pourquoi ne pas regrouper un coordinateur sportif sur plusieurs communes. Et après les élections de 2023, beaucoup de collèges échevinaux ont été renouvelés, beaucoup de responsables politiques ont changé. On tenait à pouvoir les informer le mieux possible sur ce qu’est un coordinateur sport et sur sa tâche afin qu’ils aient toutes les infos nécessaires.» Chose qui sera faite les 19 et 21 novembre prochains, lors de deux réunions d’informations destinées aux représentants des communes.

Sans arbitre et sans bénévole, pas de sport

Le travail de synergie et de discussion avec les autres ministères a également été évoqué à l’occasion du lancement de deux BTS, respectivement en sports management et sports coaching, rendu possible après un travail en étroite collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale.

Le sport, ça passe par les sportifs. Mais Georges Mischo a tenu à rappeler que sans arbitre et sans bénévole, on ne pouvait rien faire. Et de mettre en avant la formation d’arbitres et de juges en prenant pour exemple la belle représentation grand-ducale aux derniers JO de Paris, où ils étaient pas moins de cinq engagés : «En étant arbitre ou juge, on peut également participer aux plus grandes compétitions internationales», rappelle le ministre.

Quant aux bénévoles, Georges Mischo a souligné qu’une campagne avait été lancée au début de l’été afin de trouver davantage de bénévoles. De les sensibiliser. Les valoriser. Et les promouvoir : «Certaines petites fédérations et clubs sont dans une situation critique. Ce sujet reste essentiel.»

Et de mettre en avant, également, des termes qui lui tiennent particulièrement à cœur. Et qu’il souhaite voir mis en avant par le monde sportif : «L’inclusion, l’intégration, l’intégrité, le fair-play, l’égalité, le safeguarding…»

Georges Mischo est aussi revenu sur un projet pilote qui venait d’être mis en place avec deux fédérations, la FLT et la FLA pour les aider dans leur recherche d’un directeur général, par ailleurs déjà trouvé pour la FLA. Toujours avec la même obsession de recruter du personnel toujours plus professionnel et qualifié. Et avec l’idée de faire profiter les autres fédérations de cette première expérience pour qu’elles puissent, à leur tour, franchir le pas.

Georges Mischo a aussi profité de cette conférence de presse pour revenir sur les récents évènements de violence autour des terrains. Il s’est félicité de la réaction et de la lettre ouverte de Paul Philipp, le président de la FLF, et a rappelé qu’il était très attaché aux notions de respect. Que les entraîneurs se devaient d’être exemplaires, car ils étaient vus comme des modèles par les jeunes sportifs.

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