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OGBL : Nora Back réélue présidente avec 97,88 % des voix


Nora Back a succédé en décembre 2019 à André Roeltgen. Elle entame désormais un deuxième mandat à la tête de l'OGBL. (Photo : alain rischard)

Le premier jour du congrès de l’OGBL s’est clôturé par l’élection du nouveau comité national. Nora Back, présidente depuis 2019, s’est présentée seule pour obtenir un second mandat à la tête du syndicat.

Le résultat du vote des 600 délégués n’étonne guère : Nora Back (45 ans) est réélue avec 97,88 % des voix et entame donc un second cycle de 5 ans comme présidente de l’OGBL.

«Un congrès est toujours quelque chose d’émouvant. C’est l’occasion de jeter un regard en arrière. Je suis devenue plus vite que prévu présidente, en 2019. L’OGBL a eu le courage d’élire à sa tête une femme dans un monde dominé par les hommes», retrace Nora Back. Son premier mandat n’a pas été de tout repos.

«Devenue persona non grata»

«On n’a pas eu le temps de souffler, avec le covid, puis les tripartites à répétition dans le cadre de la crise du covid et de la guerre en Ukraine. L’OGBL a eu le culot de ne pas signer l’accord sur la modulation de l’index. Qualifiée de femme la plus puissante du pays, je suis devenue du jour au lendemain persona non grata. Mais, rapidement, nous avons obtenu raison sur toute la ligne de faire bloc», reprend-elle.

Depuis 2019, l’OGBL aurait réussi à se «rajeunir et se moderniser». «Nous sommes devenus plus jeunes, plus multiculturels et plus diversifiés, tout en restant fidèles à notre histoire et nos valeurs», clame Nora Back, qui a pris, en 2019, la succession d’André Roeltgen.

Depuis juin dernier, elle a aussi entamé un second mandat à la tête de la Chambre des salariés (CSL).

Soutien du LSAP et… de Marc Spautz (CSV)

Dans la matinée de vendredi, plusieurs responsables politiques se sont adressés au congrès de l’OGBL, en tête Taina Bofferding, la cheffe de file du LSAP à la Chambre des députés, et son homologue du CSV, Marc Spautz.

Tous les deux ont un passé de syndicaliste, ce qui en fin de compte a servi la cause de l’OGBL. Car les orateurs ont insisté sur l’importance du maintien d’un dialogue social fort et constructif, sans remettre en cause le rôle et le poids des syndicats.

Le soutien apporté par Marc Spautz est plus étonnant que celui émanant du LSAP. Le ténor du CSV, très critique par rapport au plan du gouvernement, où siège son parti, sur la modernisation du droit du travail, s’est profilé en tant que nouvel allié de l’OGBL.

L’élu chrétien social estime qu’il est «normal» que l’OGBL et le LCGB forment un front commun si l’on touche à deux piliers du modèle social – les conventions collectives et la loi sur les délégations du personnel – «sans consulter les syndicats».

Fin du congrès ce samedi

Le congrès de l’OGBL reprend samedi. À l’ordre du jour figure la présentation et l’adoption du programme d’action pour les cinq années à venir.