Peu de détails sont encore connus sur les centres spécialisés, appelés à prendre en charge les jeunes en difficulté scolaire.
Que faire d’un adolescent de 17 ans, en décrochage scolaire, qui continue de refuser à respecter l’obligation scolaire ? La question a été posée, jeudi, par le député Fred Keup (ADR). Pour l’instant, la réponse est peu claire. Le principe arrêté est que le ministère de l’Éducation nationale mette en place, avec des acteurs du terrain (Croix-Rouge, Arcus, etc.) un réseau élargi de centres d’insertion socio-professionnelle (CISP).
Dès 2026, l’école obligatoire jusqu’à 18 ans
«Les CISP sont des lieux de scolarisation alternative qui, par leur organisation et leurs missions, permettent de mieux prendre en considération les besoins, les compétences et les intérêts des adolescents en difficulté scolaire», renseigne le projet de loi. Ils s’adressent aux élèves de 12 ans et plus, et à l’avenir, aussi aux élèves de 16 ans et plus. Actuellement, quatre CISP sont déjà en place, notamment à Esch-sur-Alzette et Fouhren. D’autres doivent suivre d’ici 2026, date d’entrée en vigueur de l’obligation scolaire élargie à 18 ans.
Quels types de certifications ?
De plus amples détails sur ce «plan B» offert aux élèves en difficulté scolaire ne sont pas encore connus. Le Conseil d’État avait notamment critiqué ce fait. Des craintes d’une privatisation progressive de l’éducation ont été rejetées, jeudi, par le ministre Claude Meisch. Il a également été précisé que les élèves orientés vers un CISP resteront inscrits dans un lycée, en charge d’émettre les certifications et diplômes obtenus par les jeunes. «Il ne s’agira que de certifications partielles d’une formation professionnelle et pas de véritables diplômes», déplore Myriam Cecchetti (déi Lénk).
«Il n’existe pas de solution miracle pour lutter contre le décrochage scolaire. Les CISP constituent au moins une réponse à de nombreuses situations complexes», souligne de son côté Djuna Bernard (déi gréng).
Ces nouvelles structures doivent se différencier des écoles et formations classiques, avec un encadrement et accompagnement individualisé des élèves en difficulté scolaire, risquant de ne pas décrocher de diplôme au bout de leurs études secondaires. «Il s’agit d’un pas important de proposer une alternative à une population scolaire longtemps oubliée. On ne peut pas se contenter de les mettre à l’écart», insiste le ministre de l’Éducation nationale.
Il existe une excellente solution: il suffit de regarder à l’est.
L’apprentissage. Les métiers manuels ne sont pas dévalorisants, bien au contraire et un bon soudeur gagne souvent beaucoup plus qu’un employé du tertiaire.