Nouvelles installations dans le sud du pays, concours avec la NASA, Exposition universelle à Osaka, célébration des 75 ans de l’école… Le directeur de l’EHTL fait le point sur les nouveaux projets de son établissement.
L’EHTL de Diekirch continue son développement. L’un de ses grands projets, la création de nouvelles installations dans le sud du pays, sera lancé à la rentrée prochaine. Elle pourra accueillir entre 70 à 80 nouveaux élèves. Le directeur de l’établissement nous en dit plus.
En septembre 2025, des élèves de l’EHTL feront leur rentrée dans de nouvelles installations situées dans le sud du pays. Comment ce projet va-t-il se mettre en place?
Michel Lanners : Nous aurons au total quatre ou cinq classes dans ces nouvelles installations. Entre 70 à 80 nouveaux élèves seront accueillis dans cette annexe.
Nous allons commencer par des classes de première année dans les domaines de la restauration, du tourisme, de l’hôtellerie, de la gestion de l’hospitalité. Il y aura également une classe à destination des réfugiés.
Pourquoi la création d’un nouveau campus dans le sud du pays était-elle primordiale pour votre école?
Nous avons constaté que de nombreux élèves originaires du sud du pays avaient des difficultés à utiliser les transports en commun pour se rendre à Diekirch. Il faut savoir aussi que la plus grande partie de la population du Luxembourg réside dans le sud et non dans le nord.
Il y a sept ans, l’école comptait 246 élèves. Nous sommes à 346 aujourd’hui, alors que l’établissement a été construit pour en accueillir 250 au maximum. Nous sommes donc complètement surchargés. Les internats aux alentours de Diekirch et d’Ettelbruck sont dans la même situation que nous.
Ce campus devra attendre encore plusieurs années pour être officiellement lancé.
Il y a trois ans, nous avons eu l’accord du ministère pour ouvrir un campus dans le sud du pays. Il sera implanté dans le château de Sanem qui va être rénové. La complexité des travaux et la longueur des procédures font que ce projet sera lancé dans plusieurs années.
En attendant, nous serons en location dans les infrastructures du GRIDX, à Wickrange. On ignore encore pendant combien de temps nous y resterons.
Des élèves vous ont-ils déjà contacté pour s’inscrire dans ces nouvelles infrastructures?
Le téléphone sonne quasiment tous les jours. La demande est bien présente.
L’année dernière, vous vous étiez lancés dans un projet culinaire en lien avec la NASA. Où en est ce projet aujourd’hui?
Nous sommes arrivés en finale, mais malheureusement, nous n’avons pas gagné. Nous allons essayer une deuxième fois. L’essai est en cours.
Parmi les nouveaux projets, vous avez lancé une nouvelle formation de serveur en alternance cette année.
L’élève a, en effet, un contrat d’apprentissage dans une entreprise, un café ou un restaurant. Durant certaines semaines pendant l’année, il vient à l’école pour suivre des enseignements. C’est quelque chose qui fonctionne bien. Il y a aussi une réelle demande pour cette formation.
En 2025, plusieurs élèves de l’EHTL partiront à Osaka pour travailler au sein de l’Exposition universelle.
Nous sommes en plein dedans. La coopération et le groupement d’intérêts économiques, en charge de l’organisation et de la mise en place du pavillon Luxembourg, vont bon train (…). Nous avons eu un premier aperçu lors des Jeux olympiques de Paris.
C’était une expérience très positive. Mais pour les JO, les élèves ont travaillé sur leur temps libre pendant trois semaines à la Maison du Luxembourg. Alors que pour Osaka, c’est un stage. Au total, nous aurons, au Japon, deux groupes composés de dix élèves. Ces derniers ont été sélectionnés en fonction de leur engagement et de leurs résultats scolaires.
Cette année, l’EHTL célèbre également ses 75 ans. Avez-vous prévu des événements particuliers?
Nous allons organiser une très grande rencontre avec les anciens et les nouveaux élèves. Nous attendons près de 450 personnes. Nous avons également rédigé un livre sur les 75 ans de notre école, qui sortira au mois de mars…
Tout cela, montre, je pense, l’intérêt des personnes pour les métiers de l’hospitalité, que ce soit celui de serveur, de cuisinier, de restaurateur, d’hôtelier… Des professions qui sont, d’autant plus, demandées.