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Nouveau bâtiment du CHL : un futur hôpital ultramoderne


Le chantier titanesque s’étale derrière la maternité, le long de la route d’Arlon, entre le Val-Fleuri et la rue Federspiel. (Photo : fabrizio pizzolante)

Au Centre hospitalier de Luxembourg, la première pierre du nouveau bâtiment est posée. L’immeuble équipé de technologies de pointe accueillera les patients dès 2028.

Dix ans après le feu vert du Conseil de gouvernement, la première pierre du nouveau CHL Centre posée symboliquement ce jeudi 22 février ressemble à un aboutissement, tant les obstacles se sont multipliés jusqu’ici.

La démolition de l’ancienne maternité Grande-Duchesse-Charlotte, sur le site qui accueillera le nouvel hôpital, a d’abord été retardée par la mise à disposition des locaux aux réfugiés, avant que des voix ne se lèvent pour préserver la construction considérée comme un joyau du Bauhaus.

C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que le directeur général du CHL, Romain Nati, prendra sa retraite dans quelques jours, cédant son poste à la directrice médicale de l’établissement, Martine Goergen, au 1ᵉʳ mars.

 

Dans son discours, il a souligné à quel point ce projet, désormais sur de bons rails, «reflète l’engagement collectif envers l’excellence et l’innovation dans le domaine de la santé. Je suis convaincu que le nouveau bâtiment CHL Centre va incarner un modèle de référence pour les soins de santé au Luxembourg.»

Alors que l’hôpital municipal ne répond plus aux besoins de la population croissante, entraînant des délais d’examens à rallonge, voire des consultations refusées aux patients dans certains services en surchauffe – gastroentérologie, cardiologie –, ce nouvel immeuble aux équipements de pointe améliorera considérablement la prise en charge.

La structure, qui abritera le plus grand bâtiment hospitalier du pays dès 2028, comptera neuf étages, complétés de trois niveaux en sous-sol. Elle regroupera sur un seul et même site, l’ensemble des activités cliniques du CHL, de la clinique d’Eich, et de l’Institut national de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle (INCCI).

Décrit comme un hôpital à la fois performant et ultramoderne, le nouveau bâtiment Centre accumulera les innovations techniques et les équipements de pointe. Ainsi, en radiologie et radiologie nucléaire, il intègrera deux PET scanners et un PET IRM 1.5 Tesla, trois scanners dont un dédié aux urgences, deux salles d’angiographie numérisées, et deux IRM 3 Tesla.

Au bloc opératoire, le personnel médical disposera de deux salles hybrides – l’une pour l’INCCI à vocation chirurgicale et interventionnelle cardiaque, l’autre à vocation neurovasculaire et vasculaire –, un IRM 1.5 Tesla et deux salles pour robot chirurgical Da Vinci.

Le tram au pied de l’immeuble

Côté digitalisation, le circuit du médicament sera automatisé, les équipements médico-techniques géolocalisés, un potentiel pour un système de traction logistique par robot est prévu (lits, médicaments, matériel de stérilisation), et le réseau 5G sera déployé partout.

Sur le chantier, après les travaux de terrassement entamés dès fin 2022, la construction du sous-sol du nouveau bâtiment Centre a récemment débuté et une grue est maintenant en montage pour la suite. Les premiers éléments en surface seront visibles dès avril 2025.

De quoi considérablement modifier le paysage dans cette partie de la ville, avec l’arrivée du tram d’ici une dizaine d’années, qui connectera la route d’Arlon au centre-ville via le Glacis, avec un arrêt directement au pied du nouvel hôpital. L’accès de tous les usagers et la circulation seront grandement facilités dans ce secteur de la capitale constamment engorgé.

Le nouveau bâtiment en images

Le nouveau bâtiment en chiffres

Budget total : 821 millions d’euros

Surface : 55 000 m²

9 étages et 3 niveaux sous-terrains

476  lits (contre 579 actuellement)

79 %  de chambres individuelles

126 places d’hôpital de jour

18 blocs opératoires (contre 14 aujourd’hui)

6 salles d’endoscopie

2 héliports

Parking souterrain de 427 places

Un commentaire

  1. Les IRM seront les binevenus car, actuellement, pour obtenir un rendez-vous, il faut attendre plusieurs mois, le temps d’être vraiment malade.