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Nordstad : Bettendorf seule contre tous ?


Patrick Mergen, bourgmestre de Bettendorf, explique qu’il se serait senti isolé et pointé du doigt par ses homologues de la Nordstad. (Photo : editpress/fabrizio pizzolante)

Selon les élus de Bettendorf, cette dernière aurait été isolée et mise sous pression lors des discussions avec les autres communes de la Nordstad qui, elles, nient ces accusations.

Tandis que la contestation des citoyens s’est apaisée depuis l’obtention du référendum, ce n’est pas le cas de celle des bourgmestres des cinq communes membres de la Nordstad. Ces derniers sont montés au créneau, par la voix de leur porte-parole et maire d’Erpeldange-sur-Sûre, Claude Gleis, contre les arguments du conseil communal de Bettendorf pour quitter le groupe de travail sur une éventuelle fusion des communes membres.

Comme rapporté par nos confrères de RTL, lors de la réunion d’information du 27 février dernier, l’échevin Andy Derneden affirmait : «Nous avons été exclus de ce groupe de travail dès le départ.» Et son homologue Lucien Kurtisi d’ajouter : «Nous avons eu le sentiment d’être en marge, non seulement géographiquement, mais aussi politiquement.»

Des critiques qualifiées de mensongères auprès de RTL par Claude Gleis, qui assure que Bettendorf avait toujours été entendue, qu’elle n’avait subi aucune pression et que son bourgmestre avait décidé d’attendre un vote du conseil municipal avant de continuer les discussions.

«Un facteur perturbateur»

Face à ces accusations, Patrick Mergen, bourgmestre de la commune «sortante», a publié une réponse publique le 6 mars dernier. L’élu y défend ses échevins et affirme qu’ils n’ont pas menti, «mais ont exprimé le sentiment dont je leur avais fait part après une réunion du 23 juillet 2024». Au cours de cette réunion, Bettendorf aurait été présentée comme «un facteur perturbateur» en indiquant que «le processus ne pourrait pas avancer tant que nous ne nous positionnerions pas plus rapidement».

Patrick Mergen évoque, lui, la nécessité de «convoquer d’urgence un conseil municipal» afin de voter une position sur la demande d’un statut CDA (centre de développement et d’attractivité). Le vote devait avoir lieu en septembre dernier et ce délai d’attente aurait alors entraîné «une pression».

«Ma réaction à cela, « Eh bien, formez des groupes de travail, continuez à travailler et ne nous attendez pas ! », n’était pas un blocus», explique le bourgmestre, «mais la conséquence d’une conversation dans laquelle il ne restait pratiquement plus de place pour une position alternative». «Si vous voulez gagner un partenaire, vous vous battez pour lui, pas contre lui», écrit-il.