Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le député pirate Sven Clement s’est inquiété de la possible mise en place d’un nouveau réacteur à la centrale nucléaire de Cattenom, à la frontière française. Une préoccupation balayée d’un revers de main par le gouvernement.
«Le gouvernement luxembourgeois n’a pas été informé qu’un nouveau réacteur pourrait être construit à Cattenom.» Voilà en une phrase comment Lex Delles, Xavier Bettel (DP) et Martine Deprez (CSV) ont répondu au député pirate Sven Clement, qui s’inquiétait de la possible introduction d’un nouveau réacteur EPR dans la centrale nucléaire française.
En effet, selon de récents articles des médias, le directeur de la centrale nucléaire de Cattenom aurait été le premier à évoquer la possibilité d’un nouveau réacteur de type EPR sur place. Un développement significatif de l’énergie nucléaire du côté français de la frontière qui pourrait, selon Sven Clement, «avoir des implications pour le Luxembourg».
Mais le gouvernement est catégorique : un tel projet n’est pas à l’ordre du jour à Cattenom. Le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (2025-2030, 2031-2035) ne fait en effet aucune référence à une éventuelle construction d’EPR à Cattenom.
Seuls les sites de Penly, Gravelines et Bugey sont explicitement mentionnés par le gouvernement français : «EDF mène un programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2, avec deux réacteurs sur le site de Penly, deux sur le site de Gravelines et deux réacteurs sur le site de Bugey. L’État confirme son soutien à ce programme et attend avec intérêt une décision finale d’investissement du conseil d’administration d’EDF en vue de son lancement au plus tard en 2026.»
Et les ministres luxembourgeois de rappeler que la Commission mixte franco-luxembourgeoise sur la sécurité nucléaire permet au Luxembourg d’entretenir des «échanges étroits» avec la France et d’«échanger régulièrement sur la situation de la centrale nucléaire de Cattenom.» En somme : le Luxembourg devrait être l’un des premiers renseignés si un nouveau réacteur venait à être construit à sa frontière.
