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Netanyahu refuse de recevoir des « leçons de morale » d’Erdogan


"Israël agit fermement et avec détermination pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens", s'est défendu le Premier ministre. (photo AFP)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté dimanche les « leçons de morale » du président turc qui a condamné l’armée israélienne après la mort vendredi de 16 Palestiniens dans des affrontements le long de la barrière entre Gaza et Israël.

Vendredi, des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué vers cette barrière au premier jour de « la marche du retour ». Cette protestation, censée durer six semaines, vise à réclamer le droit au retour des Palestiniens qui, par centaines de milliers, ont été chassés de leurs terres ou ont fui lors de la guerre ayant suivi la création d’Israël en 1948.

Ce jour-là, au moins 16 Palestiniens qui s’étaient approchés de la clôture ont été tués par des tirs israéliens, et plus de 1 400 blessés, selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé samedi Israël d’avoir commis une « attaque inhumaine ». « L’armée la plus éthique du monde n’a pas de leçons de morale à recevoir de la part de celui qui bombarde des civils sans discernement depuis des années », a rétorqué Benjamin Netanyahu sur son compte Twitter, sans donner plus de détails.

« Bravo à nos soldats »

Israël a défendu son armée qui, selon elle, a tiré contre des manifestants lançant des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats, ou tentant d’endommager la clôture et de s’infiltrer en Israël.

« Bravo à nos soldats », a écrit Benjamin Netanyahu dans un communiqué. « Israël agit fermement et avec détermination pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens ».

Les Palestiniens accusent Israël d’usage disproportionné de la force et des organisations de défense des droits de l’Homme ont questionné la nécessité de ces tirs à balles réelles.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont réclamé une « enquête indépendante » sur l’usage par Israël de balles réelles, une demande rejetée par l’État hébreu.

Le Quotidien/AFP