Gouvernement, syndicats, communes et associations patriotiques commémoreront la Grande Grève de 1942.

Samedi, le Premier ministre, Luc Frieden, participera à Luxembourg à la cérémonie commémorative rappelant la proclamation de l’enrôlement forcé par l’occupant nazi, il y a 83 ans, et y prononcera un discours.

Le 30 août 1942, le Gauleiter Gustav Simon proclame l’introduction du service militaire obligatoire au Luxembourg. La protestation est immense, les usines se mettent en grève. Le mouvement part de Wiltz puis s’étend à Luxembourg et au Bassin minier. Facteurs, fonctionnaires participent au mouvement. La répression sera féroce. Au total, près de 10 200 jeunes Luxembourgeois entre 18 à 24 ans seront enrôlés de force dans l’armée allemande au cours la Seconde Guerre mondiale.

Pendant celle-ci, l’occupant nazi force aussi les jeunes femmes à rejoindre le Reichsarbeitsdienst (RAD), voire le Kriegshilfsdienst (KHD). Au total, 3 614 Luxembourgeoises sont concernées par ces mesures. Ces jeunes femmes et ces jeunes hommes furent confrontés à un choix difficile pendant la guerre. «Leur sort, tout comme celui de leurs familles, n’est pas oublié.»

L’OGBL commémorera aussi cet acte de résistance du monde ouvrier. Une cérémonie aura lieu dimanche à 18 h au monument aux morts devant le musée national de la Résistance à Esch-sur-Alzette.

Des délégations de l’OGBL participeront également à la commémoration qui sera organisée dimanche à Wiltz (à 11 h devant le monument national de la Grève) ainsi qu’à celles organisées à Lallange (à 17 h devant le Portal ARBED) et à Schifflange (à 18 h devant le monument dans le parc Léonie-Koullen).