Accueil | A la Une | Navette autonome de Belval : les premiers passagers attendus au 1er semestre 2025

Navette autonome de Belval : les premiers passagers attendus au 1er semestre 2025


Les Chemins de fer luxembourgeois ont choisi un constructeur néo-zélandais. L’entreprise Ohmio a commercialisé d’autres navettes autonomes dans plusieurs villes en Europe, comme à Turin, Bruxelles ou Amsterdam. (Photo : cfl)

Le premier véhicule autonome des CFL sera mis sur route d’ici à quelques mois.

Après plusieurs mois de tests, et un peu de retard, la navette autonome des CFL de Belval sera opérationnelle d’ici à quelques mois. «On est impatients», souffle Carlo Hansen, responsable du service bus des CFL et du projet de la navette autonome. Si la date exacte n’est encore pas fixée, il se montre rassurant quant au lancement officiel du premier véhicule autonome des Chemins de fer luxembourgeois. «La navette pourra accueillir ses premiers passagers lors du premier semestre 2025», annonce-t-il.

Pour pouvoir accueillir en toute sécurité ses occupants, de nombreux tests ont été réalisés en amont. Les premiers ont été effectués en 2023 à Bettembourg-Dudelange sur un site privé multimodal et fermé. Au total, les navettes ont parcouru près de 4 000 kilomètres, et cela sans passagers. «Nous avons fait plusieurs essais pour vérifier la géolocalisation, les changements de voies, les arrêts. On a aussi réalisé des tests au niveau de ronds-points, pour les priorités à droite», liste Carlo Hansen.

Après Bettembourg, en mai dernier, la navette autonome a fait halte à Belval pour de nouveaux tests, et cette fois-ci dans les conditions réelles de circulation. «Ici, la navette a suivi son tracé prédéfini qui est réalisé grâce à des points GPS. À Belval, elle a dû faire face au trafic, aux feux tricolores, aux piétons, aux voitures mal garées (…). Tous ces tests ont été plus ou moins concluants», affirme le responsable du service bus des CFL.

Des tests qui ont également porté sur la sécurité des passagers. «La navette a des radars, des faisceaux laser, qui vont détecter les obstacles, cela peut être une voiture, un piéton ou autre chose. Dès qu’elle détecte quelque chose, elle s’arrête complètement. Nous avons eu certains imprévus avec les arbres qu’elle détectait comme un obstacle. Et à Belval, il y en a beaucoup (…). Les demandes d’autorisation, d’homologation ont également engendré ce léger retard», précise Carlo Hansen.

Un trajet stratégique

Si la navette fonctionne de manière complètement autonome, un chauffeur, «un safety driver ou steward», sera présent toute la journée dans le véhicule pour garantir la sécurité des passagers. «La législation et le code de la route luxembourgeois n’autorisent pas un véhicule à rouler sans chauffeur. Nous sommes donc obligés qu’une personne soit présente à bord. Nous avons formé treize conducteurs des CFL. En cas de souci technique, ils pourront être amenés à intervenir manuellement sur l’omnibus. Ils doivent également savoir conduire avec le joystick, manipuler l’air conditionné, l’éclairage, etc.», détaille Carlo Hansen.

Dans quelques mois, la navette pourra réaliser son parcours d’environ quatre kilomètres entre Belval et Sanem. «C’est un axe stratégique, car nous avons l’université, la gare de Belval, la Rockhal et plusieurs écoles. Le trajet prendra approximativement 25 minutes. La navette a une vitesse d’environ 25 km/h. C’est d’ailleurs la vitesse recommandée dans le quartier de Belval. Nous visons le public étudiant, mais aussi les personnes âgées qui habitent dans le secteur», explique Carlo Hansen.

Après le quartier du Pfaffenthal dans la capitale et Esch-sur-Alzette, le Luxembourg accueillera bientôt sa troisième navette autonome, et la première pour les CFL. Pour l’instant, la Société des chemins de fer luxembourgeois n’envisage pas, à l’avenir, d’autres projets similaires. «Nous souhaitons nous focaliser sur Belval et voir aussi comment elle s’adapte dans ce quartier et ce qu’en pensent les passagers», conclut Carlo Hansen.

La navette autonome en chiffres

— Une vitesse maximale de 25 km/h
— Une longueur de 4,7 mètres
– Plusieurs capteurs (internes et externes) et un lien en direct avec une centrale d’opérations (4 LIDAR, radars laser pour repérer les obstacles)
– Un budget total de 600 000 euros
– Huit places assises avec possibilité de prise en charge de personnes à mobilité réduite
– Deux navettes présentes dans le quartier de Belval

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .