Moris a arrêté un pénalty, la VAR en a empêché un deuxième et les Rout Léiwen repartent de Hongrie avec un point. Mieux que rien, mais toujours loin d’être complètement rassurant.
C’était ce mardi soir, en Hongrie, devant un stade vide mais sur une pelouse un peu fois plus jouable que trois jours plus tôt en Bulgarie, que Luc Holtz et ses gars donnaient une impulsion décisive à leur campagne de Nations League. Un succès et même l’idée d’aller encore décrocher la première place pouvait encore ne pas paraître totalement saugrenue. Un nul ou une défaite et le sauvetage de leur position en Ligue C allait devenir une cause nationale en novembre, en deux matches à domicile.
Et malgré une possession de balle qui a dû flirter avec les 70% en première période, ce sont eux qui ont concédé les plus grosses occasions. Notamment parce qu’une mauvaise passe d’Olesen a forcé D’Anzico à accrocher Gromyko et concéder un pénalty que Moris a heureusement repoussé en poussant très fort (11e). Dans la foulée, Gerson n’a pas pu rentrer dans un duel aérien qui a laissé son adversaire direct remettre tranquillement plein axe où Politevich a placé sa tête sous la barre. Mais Moris a encore joué les sauveurs en mettant une belle claquette (26e).
Du coup, aujourd’hui, on dit merci la VAR?
La réplique est venue d’un Sinani bien plus à son affaire en meneur de jeu et qui a multiplié les initiatives. Comme cette perforation dans la surface, tel un funambule, qui a déclenché sa frappe aux alentours des six mètres, fracassant le poteau biélorusse (36e).
Mais il fallait bien, à un moment, que les Rout Léiwen soient rattrapés par la logique qui veut que les gabarits biélorusses soient un atout sur phases arrêtées. Korac, qui échappé de peu au rouge au moment où il accroche Barkovski en position de dernier défenseur, perd son duel au premier poteau sur le corner qui suit et Politevich décroise cette fois sa tête sous la barre de Moris, battu cette fois (1-0, 54e).
Sinani aura la balle d’égalisation dans la foulée, sur son mauvais pied, le droit, à l’entrée de la surface. Il l’expédiera sur les poings de Lapoukhov (55e). Et alors que la VAR a fait si mal au Luxembourg face à la Bulgarie, oubliant deux rouges voire un pénalty, il va le sauver quand l’arbitre siffle un pénalty pour un bras décollé de Sinani dans la surface sur un coup-franc… qu’il va invalider après visionnage des images (67e).
La catastrophe vient d’être frôlée, le match va tourner. Sur un ballon en profondeur, Omosanya, au vice, va arracher un pénalty inespéré alors quele ballon est même sur le point de filer en sortie de but. Gerson, médiocre jusque-là, ne se dégonfle pas et va le transformer (1-1, 78e). Les gars de Holtz croient même arracher le succès quand Korac pousse au fond sur un dernier corner mais M. Karaoglan annule le but pour une main. Un match fou.
De notre envoyé spécial à Zalaegerszeg, Julien Mollereau