«C’est rouge! À 100 %!» Ils ont été nombreux, les joueurs de la sélection, à considérer que le corps arbitral les a (encore) arnaqués.
Luc Holtz a d’abord dit «je dois peser mes mots», et il a fait tout le contraire. En conférence de presse, le sélectionneur s’est lâché : «On s’est fait voler. Le gars dans le car a dû s’endormir. En tout cas, on s’est fait entuber…». Elle est tenace, cette sensation que mois après mois, rencontre après rencontre, la VAR ne semble jamais donner raison au Grand-Duché dès qu’une situation litigieuse survient. Elle paraît même s’acharner à renvoyer le Luxembourg à son statut de nain du continent, dans un immense et perpétuel bras d’honneur.
C’est principalement sur le coup évident, violent, sans contestation possible, de Kolev sur Korac qui aurait dû faire jouer la Bulgarie tout le match à dix, qui ne passe pas. Comment le corps arbitral slovène, avec l’appui de la vidéo, a-t-il pu ne pas infliger une expulsion à l’avant-centre? «Bien sûr que c’est rouge! À 100 %!», s’enflamme Korac, victime du coup, qui a dû revoir les images pour s’en convaincre, puisqu’il est l’agressé, et par-derrière qui plus est.
«C’est déjà incroyable que ce ne soit pas un rouge sur ce coup sur Korac, mais que l’on siffle une faute à Curci alors qu’il se fait déséquilibrer par un gars en position de dernier défenseur», s’étrangle Laurent Jans. Le capitaine porte en effet le problème de l’arbitrage sur le terrain offensif : à deux reprises, Alessio Curci est déstabilisé alors qu’il peut fragiliser la défense bulgare. Projeté au sol une première fois, au cœur de la surface, déstabilisé ensuite par Atanasov en position de dernier défenseur, l’attaquant des Francs Borains n’a rien obtenu – ni penalty, ni expulsion – et n’en revient toujours pas : «L’arbitre me dit que la VAR va checker et… rien. Sur la première action, je ne tombe pas : on me plaque littéralement à terre. C’est comme la faute sur Seid, c’est inacceptable! Toutes les décisions étaient contre nous». Question d’habitude, non?