Battus par la Turquie, les hommes de Luc Holtz ont livré une partie solide devant 9 374 spectateurs, ternie par deux erreurs individuelles qui coûtent autant de buts (0-2) et des envahissements de terrain qui font tache.
Avoir vécu l’Irlande, mais aussi l’Irlande du nord, dans ce stade, n’a préparé personne à la visite de la Turquie et son public bruyant en diable, à ses fumigènes, à ses chants, à plusieurs streakers, à une ambiance de match énorme alors qu’il ne s’agissait, finalement que d’un match de Ligue C un peu plus décisif que les autres. La Turquie veut remonter, le Luxembourg ne veut pas descendre. La première a quasiment fait, ce samedi soir, le boulot pour s’assurer de retourner en Ligue B à l’issue de la compétition, le second a lui pris une grosse option sur le maintien en déplacement, lors des deux matches précédents.
On ne peut pas dire pour autant que tout le monde soit content. Même en sachant que la Turquie faisait figure d’immense favori, on ne peut s’empêcher de se dire que les Roud Léiwen, avec un peu plus de lucidité, auraient pu se tirer de la première période en n’étant pas menés au score. Entre la frappe à mi-distance de Carlson qui a frôlé la lucarne (19e) et ce ballon très mal négocié de M. Martins, qui concède un corner à 40 mètres de son but. Frappé au deuxième poteau, il trouve la tête de Söyünçü, qui percute le bras de Barreiro. Petite cause, grande conséquence : le pénalty est transformé par Çalhanoglu, bien que Moris soit parti du bon côté (0-1, 35e).
Moris, encore très bon
Alors oui, il avait fallu que Moris claque une tête dans le paquet (10e) et qu’il s’allonge deux fois pour emmener les attaquants jusqu’à la ligne de sortie de but (14e, 29e), mais il avait passé une soirée bien plus tranquille qu’escompté jusque-là.
La grande affaire de la première période ayant été le drapeau de touche explosé par un tacle de Demiral, son remplacement ayant été d’assez loin la chose la plus épique vécue par le public du stade de Luxembourg durant 45 minutes, tout tend à dire que les Roud Léiwen ont globalement maîtrisé leur sujet.
Il le sera encore plus en deuxième période. Avec des Turcs qui arrêtent de jouer, font le minimum syndical et commencent à se faire lentement peur. Parce que Moris se relève très vite pour contrer Dervisoglu de près (51e), que Chanot vient reprendre Kadioglu à la dernière seconde (66e) et que derrière, les Roud Léiwen commencent à y croire au fur et à mesure qu’ils mettent le pied sur le ballon. Un pressing de V. Thill force déjà Kadioglu à marquer contre son propre camp, mais le trio arbitral revient à une faute (69e). Il y a ensuite ce très bon centre de S. Thill sur lequel Gerson R. manque de quelques centimètres pour reprendre correctement de la tête (72e). Une boulette conjointe d’Omosanya, qui perd le ballon en voulant s’en sortir par le dribble à trente mètres du but, et de Carlson, qui contrôle mal le centre qui s’ensuit et le remet dans les pieds de Dursun (0-2, 76e), en finit avec ce match de gala qui va encore laisser des regrets. Les Ligues des nations se suivent et se ressemblent…
Julien Mollereau
Luxembourg : Moris – M. Martins (81e Bohnert), Chanot, Carlson, Pinto – C. Martins (62e Omosanya), Barreiro, Olesen (46e S. Thill), Sinani (81e L. Gerson), Borges (54e V. Thill) – Gerson R.
Turquie : Çakir – Çelik, Demiral, Söyünçü, Kadioglu (68e Aktürkoglu) – Toköz (81e Kutlu), Çalhanoglu (68e Özcan), Ünder, Kökçü (46e Dursun), Sinik – Dervisoglu (68e Elmali).