MONDIAUX À SINGAPOUR Ils seront quatre nageurs luxembourgeois engagés sur la semaine de compétition dans la cité-État.

C’est enfin l’heure du grand rendez-vous de l’année. Pendant une semaine, les meilleurs nageurs mondiaux vont s’affronter du côté de Singapour, qui s’apprête à vibrer aux exploits des Léon Marchand, Summer McIntosh et compagnie. Côté luxembourgeois, ils sont quatre à avoir décroché leur billet. On retrouve ainsi Ralph Daleiden, Joao Carneiro, Rémi Fabiani et Julien Henx.

Les quatre se sont envolés dès le lendemain des championnats nationaux à destination de Jakarta, où ils ont occupé le même hôtel que l’équipe de France et ont pu s’entraîner pendant quelques semaines dans de très bonnes conditions : «On a été très bien accueillis. Il y avait une très belle piscine. C’était une dimension assez familiale puisqu’on nageait avec les nageurs du club. Humainement, ça nous ressemblait beaucoup. C’était vraiment très bien, y compris au niveau de la nourriture. On a réussi à manger de manière assez saine et variée. On a pu découvrir de nouvelles saveurs», note Christophe Audot, l’entraîneur national.

Après un stage bien rempli et très positif, tout le monde a débarqué à Singapour jeudi. Histoire de prendre ses marques avant le début des choses sérieuses, dès dimanche. Où tout le monde sera sur le pont, à l’occasion d’un relais 4×100 m nage libre en fin de matinée. Un bon moyen pour Ralph Daleiden, de lancer ses Mondiaux, lui qui sera très attendu dès le lendemain, sur le 200 m nage libre, dont il a amélioré le record national il y a quelques semaines, du côté de Pétange. On le retrouvera également sur le 100 m nage libre, le mercredi.

Dès dimanche, ils seront deux en lice en individuel. À commencer par Julien Henx. Le nageur des Sharks fait désormais figure de vétéran alors qu’il n’a que 30 ans. Et il sera engagé dès dimanche sur le 50 m pap, qui est devenu sa distance de prédilection même s’il n’a que deux mois d’entraînement sur cette course spécifiquement : «J’aimerais nager sous les 24« . C’est mon objectif. Mais je sais que ce sera compliqué. Cela ne fait que deux mois que je m’entraîne en sprint. Je risque de manquer de connaissance sur cette épreuve. Nager sous les 24«  serait un bon début», indique le détenteur du record national (23« 55 en… 2022), qui a nagé en 24« 28 aux JPEE cette année.

L’autre larron de la bande n’est autre que Joao Carneiro. Engagé sur les 50 et 100 m brasse, le nageur arrive à Singapour après une saison compliquée dans le club de Belenenses où il n’a pas vraiment trouvé ce qu’il cherchait. Si bien que le 100 m brasse, première distance sur laquelle il va s’aligner, risque d’être un peu trop long : «Il me manque un peu de travail de base. Mais j’espère faire un season best. M’approcher de mon meilleur temps, ce serait sympa. Je prends tout ce qui sera en dessous de 1’02« 4», confie le jeune homme. Qu’on attendra surtout sur le 50 m, le mardi : «Ça me fait vraiment envie. Je fais des trucs à l’entraînement que je n’ai jamais fait. Je pense être sur le bon chemin pour faire un bon chrono sur le 50 m. Donc les objectifs, c’est season best sur le 100 m et personal best sur le 50.»

Le dernier en lice sera Rémi Fabiani. Qui arrive à Singapour sans vrais repères, lui qui a été très occupé par son déménagement du côté de Phoenix et qui n’a nagé que deux compétitions depuis son retour, à Pétange et aux championnats nationaux, où, malade, il a été laissé au repos l’après-midi.

Outre les deux relais, il entamera la compétition lundi avec le 100 m dos. Une course qui doit lui permettre d’entrer dans la compétition avant son gros rendez-vous de la semaine, le 50 m nage libre, le vendredi. Et d’enchaîner le lendemain avec le 50 m dos : «Je suis content d’être là. Plutôt relax. Je suis un peu plus léger que l’an passé. Maintenant, le plus dur, c’est de nager vite le matin.»

Peut-être un record national sur un relais, certainement des season bests voire des records personnels, voilà à quoi on peut s’attendre pour un quatuor luxembourgeois bien décidé à terminer cette saison en beauté.