Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Aux Mondiaux de Melbourne, Julien Henx signe un nouveau record national. Trois ans qu’il l’attendait!
Son entrée en lice, sur le 50 m pap, avait fait naître pas mal d’espoir. Avec son troisième meilleur chrono en carrière à seulement 15 centièmes de son record national, Julien Henx commençait presque idéalement ses championnats du monde en petit bassin à Melbourne : «J’ai hâte de voir ce que ça va donner sur le 50 m nage libre. On a beaucoup plus travaillé cette distance en vue des JO», expliquait-il. Et d’ajouter : «Je veux voir un 21″.»
En clair, son objectif était de briser la barrière des 22 secondes, chose qu’il n’avait réalisée qu’à quatre reprises dans le passé. La dernière fois, en 2019. Au vu de ce qu’il avait fait en pap, ça paraissait dans le domaine du faisable. Et on n’avait aucun doute qu’il irait bien plus vite que ses 22″27 réalisées à Chartres.
Et effectivement, il est allé plus vite. Bien plus vite. Plus vite qu’il n’était jamais allé! En 21″57, il signe en effet son premier record national depuis trois ans! Et pas qu’un peu : 21 centièmes plus vite que ses 21″78.
Record national amélioré de 21 centièmes
Forcément, le Dudelangeois était aux anges : «Enfin! Après trois ans d’incertitude et beaucoup d’entraînements très très durs, je suis vraiment super content. Je casse vraiment la barrière des 22″. Je ne suis qu’à 28 centièmes d’une demi-finale malgré le monde qu’il y a ici. Ça me donne beaucoup d’envie pour nager 21″9 en grand bassin (NDLR : pour se qualifier pour Paris, il faudra nager 21″96).»
Et de revenir sur sa course : «Je me suis échauffé en combinaison, histoire d’avoir tout de suite le sentiment d’être dedans. Je fais un super start, un bon virage. J’avais de grosses prises d’eau, je le sentais. Et même si je n’avais personne à côté de moi, ça ne faisait rien. Faire ça après seulement trois mois d’entraînement, c’est génial!»
Son entraîneur, Arslane Dris, l’avait prévenu : «Je lui ai dit qu’après 21″9, je quittais le bassin. Du sprint au-delà de 21″9, ce n’est plus du sprint.» Mais le technicien est plutôt satisfait : «Je suis content pour lui et pour le niveau du sprint au Luxembourg. Julien a pu comprendre certaines choses qu’il fallait pour sprinter. Maintenant, on espère continuer sur la même dynamique avec Max Mannes, qui sera dimanche sur le 400 m nage libre.» Et de conclure : «Ça nous motive pour le grand bain, la préparation pour les Mondiaux de Fukuoka et, pourquoi pas, les qualifications pour les JO.»
Dimanche, 200 m nage libre : Max Mannes
