CHAMPIONNATS D’EUROPE À ROME Rémi Fabiani échoue à neuf centièmes de son record national sur le 50 m pap… et le starter, très lent, n’y est pas pour rien !
Il montait en puissance. Après un premier 100 m très correct mais qui lui avait laissé un goût amer puis une réaction d’orgueil au départ du relais pour venir mourir à 7 centièmes du record national de Ralph Daleiden (49« 74 contre 49« 67), Rémi Fabiani semblait clairement sur le bon chemin : «C’est de bon augure pour le 50 m», confiait-il d’ailleurs.
Détenteur du record national sur la distance (22« 54) nagé dans ce même écrin du Foro Italico l’an passé, le nageur de CBU voulait à la fois abaisser sa marque et même, pourquoi pas, se rapprocher d’une éventuelle qualification pour les demi-finales. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il avait décidé de renoncer, lundi, au relais mixte 4×100 m nage libre pour être dans les meilleures dispositions hier matin, dès 9 h.
« Le starter a complètement foiré le départ »
Malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler aussi bien qu’il l’espérait. Et même s’il signe 22« 63, soit son deuxième meilleur chrono en carrière, c’est bien la déception qui pouvait se lire sur son visage. Il faut dire qu’il n’a pas franchement été aidé par le starter : «Je me sentais assez bien. À l’échauffement j’ai fait des 25 start, des accélérations, des sprints dans l’eau qui étaient clairement assez rapides. C’était plutôt prometteur pour la course. Mais le starter a complètement foiré le départ. Son micro ne marchait pas, il a attendu plusieurs secondes et au lieu de tous nous faire relever et recommencer la procédure il a donné le départ. Du coup, mon temps de réaction en a été affecté (NDLR : 0« 73).»
De quoi, forcément, lui donner des regrets : «C’est frustrant, car j’aurais pu nager un bon meilleur temps. Ça aurait peut-être été limite pour les demies (NDLR : il fallait nager en 22« 24) mais un temps de 22« 3 était possible selon moi. C’est dommage. Le starter a bousillé la course», maugrée-t-il.
Henx a besoin de vacances
«La course de Rémi est pas mal. Mais un temps de réaction à 0« 73 sur un starter trop long, j’avoue que ça me gonfle. J’espérais mieux. Il espérait mieux. C’est bien mais pas top. Je le sens indéniablement plus fort, mais il reste sur un goût d’inachevé. La demi-finale est à 22« 2, c’est à la fois proche et loin. En tout cas, c’est une zone qu’il faut rapidement aller chercher régulièrement pour renager l’après-midi à ce niveau», analyse Christophe Audot, l’entraîneur fédéral.
Sur cette même épreuve, Julien Henx boucle sa longueur en 22« 95. Là encore, un chrono qui ne satisfait pas le nageur : «Je ne suis pas content. Je fais un très bon 25 m, mais je n’arrive pas à terminer aussi bien. La saison a été longue, je n’ai pas su gérer le stress et le volume. Il reste le relais, je vais nager le 100 m pap et ensuite place aux vacances.»
Arslane Dris, son coach, ne dit pas autre chose : «Encore une fois, on espérait mieux. Mais la fatigue est là. Il est bien parti, mais il a dû respirer aux 35 m ce qui lui a coûté de la désorganisation dans sa nage. Julien est perdu techniquement en sprint, il n’arrive pas à placer sa nage pour le moment. Il ne faut pas baisser les bras. On espère des jours meilleurs.»
Derniers espoirs avec Monique Olivier et Pit Brandenburger
Le dernier Luxembourgeois en lice, Max Mannes, clairement pas dedans lors de ses championnats, n’a pu faire mieux que 57« 21 sur le 100 m dos. À plus d’une seconde de son record national (55« 83).
Les championnats d’Europe se terminent ce mercredi avec Monique Olivier et Pit Brandenburger sur le 400 m nage libre et le relais 4×100 m 4 nages.
Résultats et programme
Mardi 16 août
100 m dos : Max Mannes 57“21 (37/43)
50 m nage libre : Rémi Fabiani 22“63 (28/74) et Julien Henx 22“95 (45/74)
Mercredi 17 août
400 m nage libre : Monique Olivier, Pit Brandenburger
Relais 4×100 m 4 nages