La maison qu’a occupée l’écrivain français lors de son exil politique au Luxembourg, a été transformée en un musée permettant aux visiteurs de se replonger dans la vie de ce grand homme de lettres.
Fondé en 1935, pour le cinquantenaire de sa mort, le musée a entièrement été rénové entre 1998 et 2002, date correspondant au bicentenaire de la naissance de l’auteur des Misérables.
Le cadre est enchanteur et la saison estivale particulièrement propice et indiquée pour s’offrir un voyage introspectif dans la vie de Victor Hugo. La célébrissime «maison au coin du pont», comme il se plaisait à la nommer au XIXe siècle, propose aux visiteurs et touristes de passage – mais aussi aux écoliers le restant de l’année – de suivre les traces de l’écrivain sur les rives de l’Our. Petite visite guidée de ce joyau de musée dû à l’initiative d’Anne Beffort (1880-1966), première présidente de la Société des amis de la maison de Victor Hugo.
Accueil, salle Anne-Beffort et terrasse littéraire
Les yeux du visiteur s’écarquillent dès le passage de la porte d’entrée du musée, en se retrouvant face à face avec les illustrations murales de l’artiste contemporain Pit Wagner. Depuis la salle d’accueil, qui fait également office de boutique de souvenirs, le visiteur pénètre dans la salle Anne-Beffort, où est disposé un cellier dans lequel l’on retrouve de nombreux objets à l’effigie de l’écrivain. Sur la droite, une petite porte donne directement sur la «terrasse littéraire», endroit magique surplombant l’Our, duquel le visiteur peut aisément prendre le temps de bouquiner voire tout simplement d’admirer le paysage enchanteur.
1er étage : la chambre de Victor Hugo
Après la mise en bouche, place au plat de résistance, qui est servi au premier étage de la demeure, là où se trouve la chambre qu’a occupée Victor Hugo («salle Tony-Bourg»), avec vue sur le château, alors en ruine. Le mobilier d’origine a été conservé, et un mannequin, représentant l’artiste (signé Herbert Labusga/2002), permet au visiteur de véritablement se projeter au XIXe siècle, dans la peau de l’écrivain. La pièce, authentique et tout simplement historique, est attenante à la «salle Michel-Sinner», qui recèle une multitude de documents originaux. De nombreux dessins rares et documents autographes sont à découvrir sur ce 1er étage qui se révèle être le centre névralgique du musée.
2e étage : rapports entre l’écrivain et le Grand-Duché
En grimpant quelques marches supplémentaires de l’étroit escalier en bois, le visiteur se voit d’emblée replongé dans le passé de l’auteur, par le biais de panneaux de format A1 qui peuvent être feuilletés comme un livre-journal. Leur lecture donne l’occasion de se forger une idée sur les rapports qu’entretenait Victor Hugo avec le Luxembourg et les pays voisins. Les « salles René-Engelmann/Marcel-Noppeney » et « Adolphe-Pauly/Edouard-Wolff/Vic-Abens » permettent également de découvrir certains avis de l’écrivain dans les domaines politique et culturel, de même que ses tentatives artistiques. Enfin, une troisième salle, baptisée « Joseph- Bech/Pierre-Frieden », offre un espace pour des expositions temporaires.
3e étage : l’espace multimédia
La visite se conclut sous les combles, où un bel espace multimédia fonctionnel a été mis en place. De quoi passer des heures sur tous types de documents, avant, de quitter, la tête bien remplie, ce musée rempli d’histoire et riche en enseignements.
Le site internet : victor-hugo.lu
Claude Damiani