Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Gilles Muller a été éliminé dimanche soir dès son entrée en lice en Californie. La tête de série n°24 a été battue en deux sets par Pierre-Hugues Herbert. Forcément, ça fait encore mal…
« J’ai vécu cette rencontre comme celles qui ont précédé… Cela fait mal. Je ne vis pas une très belle période en ce moment. Je n’arrive toujours pas à me lâcher. Je suis beaucoup trop tendu. Du coup, je force… » Après des éliminations au 1er tour à Rotterdam, au 2e à Marseille, le citoyen de Reckange-sur-Mess a perdu au 2e à Indian Wells, subissant sa troisième défaite en quatre matches sur le circuit ATP. Et il a donc le sentiment de ne pas avancer. De toujours enchaîner des moments où il joue bien au tennis sur un ou deux jeux, avec d’autres où il passe complètement au travers.
Ce fut encore le cas face au Français Pierre-Hugues Herbert (26 ans, ATP 93). Comme dans le premier set où «Mulles» réussissait à débreaker avant de… reperdre son service dans la foulée sur un jeu blanc. Le tout accompagné d’un pourcentage de premières balles catastrophique (40% seulement en première manche).
«La régularité au service n’était pas là, effectivement. Mais au-delà de ça, c’est tout mon jeu qui manque à l’heure actuelle de régularité», expliquait-il quelques minutes après sa défaite 6-3, 7-5 (en une heure et 22 minutes de match). «C’est quelque part en moi, mais pour l’heure, je n’arrive pas à trouver la solution. Surtout sur mes jeux de service. Je ne trouve pas le calme, la constance qu’il faudrait. J’ai l’impression qu’une seule grosse faute peut me faire perdre le jeu, tellement je ne suis pas sûr de moi derrière sur ma mise en jeu… »
«À l’entraînement, c’est mieux»
Forcément, face à un Pierre-Hugues Herbert en confiance après son succès vendredi au 1er tour dans un match acharné contre son compatriote Gilles Simon (33 ans, ATP 70), servant très bien et se montrant diablement efficace dans les moments importants (trois balles de break converties en trois tentatives), cela ne pouvait être que très compliqué pour «Mulles».
«C’est un ensemble de choses qui ne vont pas. Je manque de solidité. Au service donc. Mais dans le jeu également. Je ne parviens pas à tenir un échange du fond du court. Du coup, j’ai tendance à forcer… Et cela fait pas mal de dégâts. Je manque alors de lucidité. En plus du rythme que je ne trouve pas», continuait un «Mulles» qui se voulait cependant un peu positif, en ajoutant : «À l’entraînement, j’ai tendance à trouver qu’il y a de petits progrès. De toute façon, il n’y a qu’une seule solution : continuer à bosser. En espérant que cela paiera dans l’avenir.»
Des entraînements que le Reckangeois continuera à assurer pour quelques jours du côté de la vallée de Coachella. Car s’il a été sorti en simple dimanche il est toujours en lice en double. Samedi soir, le n°1 luxembourgeois (ATP 27) et son partenaire américain Sam Querrey ont, en effet, terrassé la paire Bopanna/Roger-Vasselin en trois manches : 5-7, 6-2, 10-4. Du coup, ils défieront au 2e tour, a priori ce lundi, une des meilleures paires au monde (la tête de série n°4 en Californie), celle constituée par le Britannique Jamie Murray (le frère d’Andy) et le Brésilien Bruno Soares.
Julien Carette
