Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministère de la Santé tient à rassurer la population après l’identification d’un premier cas de variole du singe en Europe. Aucune campagne de vaccination généralisée n’est actuellement prévue.
Les craintes d’une propagation en Europe du virus Mpox ont pris de l’ampleur après la découverte, jeudi, d’un premier cas importé en Suède. Vendredi, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a déclaré que pays de l’Union européenne doivent se préparer en vue d’une hausse des cas de variole du singe, l’ancien nom donné à ce virus dont un nouveau variant (clade I) touche lourdement la République démocratique du Congo et les pays africains avoisinants.
«Le risque associé au Mpox est faible»
Dans un communiqué diffusé vendredi en fin d’après-midi, le ministère de la Santé tient à rassurer la population. Le premier message clé : «Le risque associé au virus Mpox clade I est considéré comme faible». Il est rappelé que «le virus se transmet principalement par contact étroit (skin-to-skin), notamment par contact sexuel avec une personne infectée».
Comme demandé par l’ECDC, les autorités de santé du Luxembourg se sont dotées d’un système surveillance accru des développements de la situation sanitaire. «Sur base des connaissances actuelles, la direction de la Santé a mis en place des mesures robustes pour surveiller et contrôler toute apparition de cas, avec un traçage systématique des contacts», indique ainsi le communiqué de presse. «En cas de besoin, des ressources supplémentaires pourraient être rapidement mobilisées pour endiguer la transmission», ajoute ce même écrit.
Que faire en cas de suspicion d’infection
Un appel est lancé aux personnes qui pensent avoir contracté la maladie, «par exemple, en raison de lésions suspectes et d’un récent séjour dans une région africaine touchée par le Mpox». Elles sont invitées à contacter leur médecin ou l’Inspection sanitaire (par tél. au 247 85 65 0 ou par courriel à inspection.sanitaire@ms.etat.lu).
Les personnes concernées peuvent également contacter le Service national des maladies infectieuses au Centre hospitalier de Luxembourg (tél. : 44 11 30 91 ou 44 11 27 30) «avant de se rendre dans un cabinet médical, un hôpital ou une maison médicale».
Du vaccin en stock
Contrairement au Covid-19, il existe d’ores et déjà un vaccin pour éviter une large propagation du virus. «Le Luxembourg conserve un stock suffisant de vaccins contre le Mpox», assure le ministère de la Santé. Nos confrères de la radio 100,7 se sont vu indiquer que le stock actuel comprend 10 000 doses.
«Vu le risque faible en Europe et au Luxembourg, aucune campagne de vaccination pour la population générale n’est actuellement prévue», précise le communiqué.
Le cas échéant, la vaccination est administrée en deux doses pour la population générale et trois doses pour les personnes immunodéprimées. «Seules les personnes à risque devraient se faire vacciner», informent les autorités de santé, en se référant au Conseil supérieur des maladies infectieuses.
Au Grand-Duché, 61 cas depuis 2022
Le ministère de la Santé indique en outre que depuis 2022, il y a eu plus que 27 000 cas de Mpox (clade II) déclarés en Europe «touchant principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes». La mortalité «a été faible jusqu’à présent». En 2024, près d’une centaine de cas a été déclarée au niveau européen.
Au Luxembourg, depuis 2022 61 cas de Mpox ont été déclarés (du clade II), «principalement touchant des hommes adultes».
La grande majorité de ces cas a eu «une forme légère ou modérée de la maladie et n’avait pas besoin d’être hospitalisée». Aucun décès n’a été constaté jusqu’à présent, souligne le ministère de la Santé.
