Deux coproductions luxembourgeoises seront en compétition en septembre prochain pour le 80e Festival international du film de Venise : le long-métrage Holly, pour sa première mondiale en compétition officielle, et le film de réalité virtuelle Floating with Spirits.
Le cinéma luxembourgeois poursuit son ascension. Après avoir remporté le prix du scénario dans la section Orizzonti de la Mostra de Venise l’an passé (avec la coproduction « Blanquita », du réalisateur chilien Fernando Guzzoni), deux nouvelles coproductions luxembourgeoises ont été sélectionnées pour la compétition de cette année.
Tout d’abord, le cinquième long-métrage de la Belge Fien Trich, Holly, qui raconte l’histoire d’une jeune adolescente capable de prédire l’avenir. Un don très spécial qui va intriguer la population, troublant la limite entre croyance et illusion. «C’est une chance extraordinaire de le présenter en première mondiale à Venise. J’ai un lien particulier avec ce festival et c’est le démarrage parfait pour la carrière du film dans les festivals internationaux», confie la réalisatrice, qui a déjà remporté un prix à Venise il y a sept ans : «C’est tout simplement un rêve. Cela confirme qu’il y a encore une place pour des films comme Holly.»
C’est la société Tarantula Luxembourg (déjà partenaire du film vainqueur l’an dernier) qui a coproduit cette production, avec la Belgique, les Pays-Bas et la France. L’équipe technique luxembourgeoise est composée de Philippe Lussagnet (lumière), Sophie Van Den Keybus (costumes), Véronique Dubray (maquillage). Les effets spéciaux (VFX) ont été réalisés au Luxembourg par Espera Productions (Raoul Nadalet).
La deuxième coproduction sélectionnée à Venise est un film en réalité virutelle : Floating with Spirits, de Juanita Onzaga, qui fait partie de la compétition officielle du Venice Immersive. Cette expérience en réalité virtuelle est une coproduction entre le Luxembourg (encore une fois Tarantula Luxembourg – Donato Rotunno), la Belgique et les Pays-Bas (Benelux).
Dans son travail, la réalisatrice colombienne mélange des éléments de fiction à la réalité, créant des œuvres hybrides. Elle souligne l’importance de la mémoire, manipule des concepts comme la mort et l’imagination, et conçoit des contes poétiques qui reflètent différentes perceptions de la réalité en s’appuyant sur un contexte politique fort. De cette façon, elle a développé un univers singulier dans lequel le spectateur erre dans des rêveries, des jungles et des villes, accompagné par des esprits.
Il faut savoir que la Mostra n’est pas réservée aux seuls professionnels et journalistes et que les projections sont ouvertes au public.
Le palmarès de cette 80e édition sera connu le 9 septembre prochain.
Parmi les 23 films en compétition pour le Lion d’Or, un des plus attendus est « Maestro » de Bradley Cooper sur le légendaire compositeur et chef d’orchestre Leonard Bernstein. Ce film, qui évoque la relation tourmentée de Bernstein avec sa femme, est « la biographie d’un génie extraordinaire », a estimé Barbera.
Emma Stone, qui joue une créature à la Frankenstein, une femme ramenée à la vie par un scientifique excentrique dans « Poor Things » dans lequel elle fait à nouveau équipe avec le réalisateur grec Yorgos Lanthimos (« The Favorite »), est peu susceptible de venir.
Mais de nombreux films hollywoodiens seront présents pour une première à Venise, dont le long-métrage de Sofia Coppola sur Priscilla Presley, la femme d’Elvis, et « Ferrari », le film de Michael Mann sur Enzo Ferrari avec Adam Driver dans le rôle principal.
Les réalisateurs internationaux incluent le Français Luc Besson – définitivement blanchi d’accusations de viol en juin par la Cour de cassation – avec « Dogman », le Mexicain Michel Franco avec « Memory » avec Jessica Chastain et Peter Sarsgaard, et l’Italien Matteo Garrone (« Gomorra) avec « Io Capitano ».
Côté français, à noter la présence en compétition de « La bête » de Bertrand Bonello, avec Léa Seydoux, et « Hors-saison » de Stéphane Brizé, avec Guillaume Canet.