La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé samedi à une «enquête indépendante» sur l’usage de munitions réelles par l’armée israélienne à Gaza au cours d’affrontements qui ont fait 16 morts et des centaines de blessés, vendredi.
«L’usage de munitions réelles doit faire l’objet d’une enquête indépendante et transparente», a-t-elle déclaré, soulignant que l’UE «déplorait» les morts et adressait ses condoléances aux familles des personnes tuées.
La liberté d’expression en cause aussi
«La liberté d’expression et la liberté d’association sont des droits fondamentaux qui doivent être respectés», a ajouté Federica Mogherini, au nom des 28 Etats membres de l’UE. Des dizaines de milliers de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Gaza d’Israël dans le cadre de «la grande marche du retour».
Ce mouvement de protestation doit durer six semaines pour exiger le «droit au retour» des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Gaza. Un petit nombre d’entre eux s’est approché à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants entre habitants de l’enclave et soldats. Ces derniers ont répliqué en tirant à balles réelles et en faisant usage de gaz lacrymogène.
Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 16 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et plus de 1.400 blessés, dont 758 par des balles réelles. Les autres ont été blessés par des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène.
Il s’est agi de la journée la plus sanglante depuis la guerre de 2014 à Gaza.
AFP.