En 2021, 4 489 décès ont été enregistrés au Luxembourg, selon une étude révélée ce jeudi matin par le Statec. Un nombre en légère diminution par rapport à l’année 2020, caractérisée par l’apparition de la crise sanitaire.
Après une hausse des décès survenue en 2020 (+7,6% par rapport à 2019) suite à l’apparition de la pandémie de Covid-19, le nombre de décès diminue légèrement en 2021, selon une étude dévoilée ce jeudi par le Statec : 4 489 décès ont ainsi été dénombrés parmi les résidents luxembourgeois contre 4 609 en 2020 (-2,6%).
«Nous pouvons faire l’hypothèse que cette hausse du nombre de décès en 2020 et 2021 aurait été encore beaucoup plus importante sans les diverses mesures sanitaires mises en place par les autorités publiques», souligne l’institut de statistiques.
Confinements, port du masque, vaccination, auront ainsi permis de limiter le nombre de décès liés au virus. En 2020 et 2021, 916 personnes sont décédées du Covid-19 au Luxembourg. Elles représentent 9 % de la totalité des décès en 2021 pour 11 % en 2020. Parmi les décès observés en 2021, les hommes sont un peu plus représentés (51,1%) que les femmes.
L’âge moyen des personnes décédées est de 80,7 ans pour les femmes et de 74,7 ans pour les hommes. En 2021, un quart des décès concernent des personnes âgées de moins de 70 ans tandis qu’un quart sont des personnes âgées de minimum 89 ans.
Un taux de mortalité en diminution
En 2020, le taux de mortalité était de 7,3 %, le plus élevé enregistré ces dernières années. Selon le Statec, il faut «remonter au début des années 2010 pour trouver un taux de mortalité comparable».
En 2021, ce taux était de 7 %, en diminution donc par rapport à 2020. Ce niveau de mortalité correspond à celui enregistré juste avant l’apparition de la pandémie de Covid-19.
Une espérance de vie plus grande
L’espérance de vie à la naissance au Luxembourg a été peu impactée par la crise sanitaire et s’élève à 84,8 ans pour les femmes et à 80,3 ans pour les hommes.
«Ceci s’explique par le fait que le Covid-19 a surtout impacté les personnes les plus âgées, pour lesquelles les probabilités de décéder sont déjà les plus grandes», précise le Statec.
L’espérance de vie est en continuelle progression au Luxembourg, quel que soit le sexe. Ainsi, sur les dix dernières années, le gain est de 1,7 ans pour les hommes et de 1,4 ans pour les femmes.
Ces gains d’espérance de vie dans le temps proviennent de multiples facteurs, comme par exemple des avancées médicales, une meilleure hygiène de vie, ou bien encore des améliorations des conditions de travail.
Le mode de vie actuel des femmes se rapprochant de plus en plus de celui des hommes (activité professionnelle, consommation de tabac, alcool…), l’écart observé entre l’espérance de vie des femmes et des hommes tend à diminuer : de 7,3 ans sur la période 1985-1987 à 4,5 ans désormais.
Depuis vingt-cinq ans, l’espérance de vie à la naissance des hommes a augmenté de 6,8 ans.
Et sans le Covid-19 ?
Quel aurait été le nombre de décès sans l’apparition du virus du Covid-19 en 2020 ? Le Statec s’est penché sur la question : «En appliquant les probabilités de décéder par âge et sexe observées durant les années de 2017 à 2019, on estime que le nombre de décès aurait été de 4 356 en 2020. Selon cette estimation, une surmortalité de l’ordre de 5,8% est donc observée en 2020».
Pour le premier trimestre 2022, l’institut a enregistré 1 194 décès : 398 décès en janvier 2022, 396 en février et 400 en mars. Un nombre quasi équivalent à celui enregistré lors du 1er trimestre 2021.
Avant d’accuser le Covid, regardez en 2007, je crois, lors d’un fort épisode de grippe, la surmortalité fût encore plus grande.
Le Covid = une très mauvaise grippe.