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Mort d’un bébé en France qui a avalé une pile bouton : le Luxembourg alertait sur le danger en 2017


"Chaque année en France, on estime que plus de 1 200 visites aux urgences sont liées à l'ingestion de piles bouton", comme celles présentes dans les toupies à LED. (illustration AFP)

Après le décès dimanche à Lille d’un jeune enfant de deux ans qui avait avalé une pile bouton fin août, les autorités françaises sanitaires appellent à « contacter immédiatement » un centre antipoison ou le 15 en cas d’ingestion même supposée. Un danger sur lequel le Luxembourg, via l’Ilnas, donnait l’alerte il y a un an.

Les piles bouton, présentes dans de nombreux produits comme les télécommandes et les jouets électriques, sont particulièrement dangereuses. Dans un milieu humide comme l’œsophage, leur action électrique est dangereuse pour les tissus. À plus long terme, les produits qu’elles contiennent causent des brûlures de l’œsophage et de l’intestin pouvant aller jusqu’à la perforation.

« Chaque année en France, on estime que plus de 1 200 visites aux urgences sont liées à l’ingestion de piles bouton. Elles concernent très majoritairement les 0-5 ans », souligne un communiqué commun de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et des autorités sanitaires. Sur la période 2015-2018, la DGCCRF a contrôlé 133 jouets électriques dont 5 se sont révélés non conformes, car les piles bouton étaient accessibles. Cela a abouti au retrait du marché de hand-spinners lumineux, comme celui en cause dans le cas de la pile au lithium avalée par le petit garçon décédé.

L’Ilnas pointait « un risque grave »

Au Luxembourg, après l’interception de 70 000 toupies à LED douteuses provenant de Chine en mai 2017, les douanes avaient chargé l’Institut luxembourgeois de la normalisation, de l’accréditation, de la sécurité et qualité des produits et services (Ilnas) de mener des analyses.

Les conclusions avaient été révélées en septembre et indiquaient que les jouets incriminés  présentaient « un risque grave pour la sécurité et la santé des jeunes consommateurs. En effet, le compartiment, renfermant les piles-bouton et le système électronique des lumières LED, n’a pas été sécurisé de manière que son ouverture sans outil supplémentaire spécifique aurait été possible ».

LQ/AFP

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