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« Monsieur le Ministre » : Enrico Lunghi règle ses comptes en chanson

Dans une chanson diffusée samedi sur YouTube, l’ex-directeur du Mudam, Enrico Lunghi, s’en prend vivement, guitare à la main, à « Monsieur le Ministre »…

Obligé de démissionner au 31 décembre dernier de son poste de directeur du Mudam, suite à l’affaire qui l’a opposé à RTL, Enrico Lunghi signe une chanson dans laquelle il s’en prend à « Monsieur le Ministre », que l’on devine être Xavier Bettel même si celui-ci n’est pas nommé explicitement.

Enrico Lunghi, qui a composé la chanson, démarre gentiment : « Monsieur le Ministre, je vous ai écrit une chanson. Ne vous effrayez pas trop vite. Je ne crie pas à la révolution. Je ne fais de mal à personne. Ma seule arme est un bulletin de vote. Mais elle est bien illusoire. Alors je chante pour frapper à votre porte. »

Puis l’ex-directeur du Mudam, dont Xavier Bettel avait condamné le comportement « indigne » et « inacceptable » devant les médias dès le lendemain de « l’affaire RTL », durcit le ton. Il dénonce en musique les « promesses » et les « longs discours » : « Quand les petites gens protestent, soudain vous devenez sourd. (…)  Il n’y a qu’aux puissants, qu’aux riches, que vous prêtez vos deux oreilles. Ce n’est pas très démocratique, chez les despotes c’est tout pareil. »

Et d’enchaîner : « Si, pour plaire aux caméras, vous hurlez avec les loups, vous perdez toute noblesse et personne n’a plus envie de vous. (…)  Vous êtes une petite marionnette aux mains des grandes fortunes qui dévalisent notre planète. (…) Votre nom finira bien vite au fond des poubelles de l’Histoire. »

« Moi je n’ai que mes paroles »

Certainement pour éviter tout problème de diffamation ou de nouvelle sanction disciplinaire, Enrico Lunghi prend soin de ne jamais citer le Premier ministre et ministre de la Culture :  « C’est vrai, à aucun moment, je ne vous ai donné de nom. C’est que, des ministres, il y en a tant. Ils font un, deux tours, et puis s’en vont. Moi je n’ai que mes paroles. À mettre dans une chanson. Le vent, s’il le veut, les porte et les pose dans le cœur des gens. »

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En octobre dernier, Enrico Lunghi, 53 ans, avait fait l’objet d’une plainte pour coups et blessures volontaires sur la journaliste de RTL, Sophie Schram, lors d’un reportage réalisé en septembre au Mudam. Il avait aussitôt dénoncé la manipulation des images lors du montage et la dramatisation de l’altercation. « Il ne m’est par contre pas possible d’accepter les atteintes ignobles et malhonnêtes portées à mon honneur et à ma réputation », avait-il dénoncé dans sa lettre de démission.

L’enquête disciplinaire engagée par le Premier ministre, Xavier Bettel, s’était finalement soldée par un simple avertissement. Contraint de démissionner, Enrico Lunghi doit réintégrer la fonction publique dans les rangs du ministère de l’Éducation nationale, au Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques (Script).

Le Quotidien

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