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[Mondial 2018] Sélection nationale : une équipe bis, vraiment ?


Belle complicité entre Dan da Mota buteur du match, et Olivier Thill qui fêtait sa première sélection. (Photo Julien Garroy)

Il y a de la vie dans ce groupe, privé d’un onze presque complet, mais capable de s’imposer quand même jeudi soir face au Belarus (1-0).

Oh qu’ils vont pouvoir en profiter, les Roud Léiwen, de leur déplacement à Toulouse maintenant que le boulot, le vrai, est fait. En fait, cela va au-delà du simple boulot puisque le sélectionneur lui-même avait avoué que ce serait un «exploit». Par courtoisie pour son analyse et le constat que rebâtir une équipe de A à Z avec dix absences est un challenge hautement compliqué, on regardera donc ce match comme ça : une merveille sortie de l’imagination d’un sélectionneur et de l’investissement sans borne de ses joueurs. Jeudi soir, une équipe bis s’est transformée en équipe de vainqueurs magnifiques.

Pourtant, on ne pourra pas s’empêcher bien longtemps de constater qu’avec une telle profondeur de banc manifeste, le Grand-Duché n’est plus à l’abri de se dire que les absences majeures ne pèsent plus dans ses performances. Ou alors seulement contre les très grandes nations. Et cela, on le mesurera dimanche, contre des Bleus qui ont littéralement roulé sur les Pays-Bas jeudi soir.

C’est d’ailleurs une très bonne nouvelle que cette reprise de pouvoir des hommes de Didier Deschamps. Ces derniers n’auront pas à accélérer pour battre le Luxembourg et lui coller un maximum de buts pour soigner le goal-average. Cela promet une partie autrement moins stressante à Jonathan Joubert et sa défense.

Le réservoir s’enrichit encore

Mais là n’est pas encore le propos. Il serait injuste de parler immédiatement de cette rencontre de gala en France et de ne pas laisser profiter cette équipe de ce qu’elle vient de réaliser. Il y a dans cette victoire un minimum de chance, mais un maximum de réalisme, ce qui n’est généralement pas l’apanage des équipes composées avec autant de joueurs qui se voient offrir leur première titularisation. Le réservoir de joueurs capables de hausser leur niveau de jeu à hauteur d’un match de qualification pour un Mondial s’est donc accru d’au moins trois unités (O. Thill, Skenderovic, M. Martins) et ce n’est pas Luc Holtz qui s’en plaindra.

«Un autre résultat n’aurait pas été normal vu les absences», avait dit le sélectionneur après la gifle de Rotterdam (5-0), début juin. Pas sûr qu’il redirait exactement la même chose vu ce que viennent de lui prouver certains remplaçants habituels, qui lui ouvrent (encore) de nouvelles perspectives. Ce Luxembourg a des ressources inépuisables. Pour la taille du pays en tout cas. Et encore bravo à la pseudo-équipe bis…

Julien Mollereau

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