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Mohamed Soumaré: «Oui, on me parle souvent de Barcelone»


Mohamed Soumaré (à g.), est arrivé cet hiver au F91 en provenance de la D2 italienne (photo: le Quotidien)

Mohamed Soumaré, arrivé cet hiver au F91 en provenance de la D2 italienne, faisait partie d’une génération du club d’Anderlecht qui a battu les plus grandes équipes européennes.

Né en Guinée et arrivé en Belgique vers 6 ou 7 ans, Mohamed Soumaré, «Momo» pour les intimes, est une des deux recrues dudelangeoises du dernier mercato. À 21 ans, il est loin de voir le Luxembourg comme un terminus.

Ce n’est pas trop compliqué de débarquer comme vous l’avez fait en plein mois de janvier dans un groupe qui a déjà vécu une demi-saison ensemble?

Mohamed Soumaré : Ça va, mon acclimatation s’est bien passée. J’ai été très bien accueilli. L’équipe vivait bien et cela facilite les choses. Il est plus facile d’entrer dans un groupe qui est sain. Accumuler les victoires aide toujours à obtenir cette tranquillité. Sur le terrain, Dudelange pratique un jeu plus moderne qu’Avellino, mon ancien club de Serie B. Ce dernier avait tendance à pratiquer un foot plus direct, sur les deuxièmes ballons. Pas sûr d’ailleurs que la meilleure équipe d’Avellino que j’ai connue durant mon passage là-bas soit d’un niveau supérieur au F91 actuel. En termes d’infrastructures (terrains, vestiaires, salle de muscu…), ce que j’ai découvert à Dudelange est aussi bien plus pro qu’en Italie. Même si c’était de la D2, tout était assez rudimentaire…

Vous avez passé le premier tour de championnat à Teramo, en D3 italienne. C’est là qu’Avellino vous avait prêté. Quitter l’Italie pour le Luxembourg alors qu’on n’a que 21 ans, cela peut surprendre…

La proposition de Dudelange est tombée à un moment où j’étais dans l’optique de vouloir changer d’air. Du coup, même si on était encore assez tôt dans le mercato de janvier, je n’ai pas forcément attendu de voir si d’autres propositions allaient arriver sur le bureau de mon agent. J’ai vu dans cette opportunité la chance de pouvoir me rapprocher de la maison familiale, puisque je viens de Bruxelles.

Cela ne se passait pas bien en Italie?

Je ne me suis pas fait « jeter ». L’entraîneur a d’ailleurs fait le forcing avant que je parte pour me conserver. En termes de stats, j’ai dû prendre part à 13 des 16 ou 17 matches de mon équipe durant la première moitié de saison. Quand on compte que j’ai loupé deux rencontres sur blessure, c’est pas mal. Mais j’étais un peu trop sur le banc à mon goût. Je n’aimais pas ça. Et puis, je commençais à avoir un peu le mal du pays.

Quand vous avez quitté, à l’été 2014, Anderlecht pour rejoindre Avellino et la D2 italienne, vous deviez avoir d’autres perspectives en tête?

Je venais d’avoir 18 ans et j’ai opté pour la D2 italienne plutôt que pour un club de Serie A où on me disait que je ferais la préparation avec l’équipe première, tout en me faisant comprendre que je jouerais surtout avec la Primavera (NDLR : la réserve). J’avais des propositions sur la table de la Fiorentina et du Hellas Vérone. Mais, à l’époque, je quittais la réserve d’Anderlecht et, sincèrement, je ne pensais pas qu’évoluer à ce même échelon, même en Serie A, serait un pas en avant. Au contraire même, alors qu’on me proposait en Serie B d’évoluer avec l’équipe première. Cela me paraissait la meilleure option pour me montrer et essayer d’évoluer le plus vite possible en D1 italienne. Ma première saison là-bas m’a donné raison d’ailleurs. Puis un changement d’entraîneur a changé les choses…

Vous n’aviez pas en tête que trois ans et demi plus tard, vous vous retrouveriez au Luxembourg…

Cela peut sembler un grand pas en arrière vu la notoriété du Luxembourg, mais je ne pense pas que cela soit le cas. Certes, le championnat de Serie B est plus relevé, mais je viens ici dans le but de me relancer, tout en étant plus près des miens. En espérant aussi pouvoir prendre part aux tours préliminaires de la Ligue des champions.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans votre édition du week-end du 3 et 4 mars.

Julien Carette