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Mobilité : le Grand Est et le Luxembourg avancent ensemble


« Avec un milliard d’euros investis, la Région Grand Est fait de la mobilité transfrontalière une priorité absolue », souligne Frank Leroy, ici à Montigny-lès-Metz, qui se félicite d’avoir « un partenaire comme le Luxembourg qui s’engage à hauteur de 230 millions d’euros d’ici 2030 sur le transport en Lorraine. » (Photo : Karim Siari)

Où en est la coopération franco-luxembourgeoise en matière de mobilité transfrontalière ? Yuriko Backes, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Franck Leroy, président de la Région Grand Est, et Laurent Touvet, préfet de la Moselle, ont partagé, ce mercredi, leur feuille de route multimodale.

« La mobilité frontalière, ce n’est pas un long fleuve tranquille. » La formule est de Franck Leroy, ce mercredi, au conseil régional du Grand Est, à Metz. Nous sommes dans la salle Europe qui porte très bien son nom. À sa droite Yuriko Backes, ministre de la Mobilité et des Travaux publics. À sa gauche, Laurent Touvet, préfet de la Moselle. Ensemble, le Grand Est et plus largement la France et le Grand-Duché veulent trouver les voies navigables de demain, qu’elles soient sur les routes ou sur les rails, pour tenter de canaliser le flot exponentiel de frontaliers. « Nous devons continuer ensemble à investir dans l’intérêt de tous », a revendiqué la ministre du gouvernement de Luc Frieden dont l’engagement sur le rail sera de 1,7 milliard d’euros pour la période 2025-2028. « Nous avons une responsabilité commune pour offrir la meilleure qualité de vie possible. »

Réduire le trafic et la pollution

Un « partenariat exemplaire » qui vise précisément à répondre aux besoins croissants de la mobilité transfrontalière. « Les ambitions du protocole d’accord franco-luxembourgeois (2024-2025 et 2028-2030) prévoient à terme de faire circuler jusqu‘à dix trains par heure et par direction, dont un TGV et un train de marchandises », a annoncé Franck Leroy.

Des engagements financiers pour des projets structurants : voilà le carburant indispensable, des deux côtés de la frontière, pour réduire à la fois le trafic et l’empreinte carbone. « Mais tous ces chantiers doivent cohabiter avec le trafic actuel », a souligné le patron du Grand Est. « Nous comprenons l’impatience des usagers mais ces aménagements doivent se réaliser avec une circulation qui ne cesse d’augmenter. »

Transports en commun et covoiturage

L’élargissement de l’autoroute A3 à 2×3 voies, débutés en 2022, sera terminé fin 2030. À ce jour, les travaux entre la Croix de Gasperich et l’Aire de Berchem sont en phase finale, avec la mise en place de la signalisation prévue pour mars. « Une étape qui permettra l’ouverture du premier tronçon stratégique. »

Depuis le 1er janvier, la Région est gestionnaire de 525 km de routes, dont l’autoroute A31 (dans la partie non concédée), a aussi rappelé Franck Leroy qui souhaite étudier la création d’une mise à 2×3 voies, avec « notamment une voie dédiée aux transports en commun (TC) et au covoiturage en continuité des aménagements réalisés côté grand ducal. »

Des projets cofinancés

Parmi toutes les mesures présentées, notons celles qui visent à multiplier par 2,5 la capacité ferroviaire en heure de pointe. « En 2026, 13 500 places assises seront disponibles, puis 22 500 places à l’horizon 2030, contre 9 000 places actuellement. ».

Pour renforcer la composition des trains, la Région a acquis 16 nouvelles rames (118 M€). L’entretien de la totalité du parc nécessite un nouveau centre de maintenance. Le chantier de Montigny-lès-Metz, 105 M€, dont 50 M€ cofinancés par le Luxembourg, avance. Dédié au matériel roulant Fluo Grand Est, sa mise en service opérationnelle est prévue en décembre 2026. « C’est une réalisation qui illustre parfaitement notre coopération et notre ambition commune d’une mobilité transfrontalière plus durable et performante », se félicite Franck Leroy.