Pas de trêve pour les pétitionnaires : la commission parlementaire a validé, juste avant Noël, l’ouverture aux signatures de sept nouvelles pétitions, parmi lesquelles les thèmes de la mobilité et de la garde d’enfants se détachent.
Réunis mercredi dernier, les députés membres de la commission des Pétitions ont tamponné sept nouvelles pétitions, jugées recevables, qui ont été publiées en ligne dans la foulée.
Parmi les différentes thématiques de cette dernière salve avant 2023, la mobilité est bien représentée, à travers une demande de bornes de recharge pour véhicule électrique en entreprise ou un plaidoyer pour davantage de stations de lavage et réparation de vélo.
Autre source de préoccupation, le casse-tête de la garde d’enfants : la pétition 2540 réclame l’allongement du congé pour raisons familiales, actuellement fixé à 12 jours en tout (par parent et par enfant, de la naissance à ses 4 ans), à «10 à 12 jours par an», soit 48 jours sur cette même période.
Le dépositaire explique en effet qu’à cet âge, les petits sont «souvent malades» et que «tout le monde ne peut pas compter sur les grands-parents». Son exposé a déjà convaincu près de 1 100 personnes en cinq jours. Rappelons que 4 500 signatures sont nécessaires pour défendre ensuite sa requête face à des députés.
Sous le numéro 2507, une autre initiative veut mettre fin à une «inégalité» liée au chèque-service-accueil (CSA) : d’une valeur de 6 euros par heure maximum par enfant pris en charge dans une maison relais publique, ce montant ne suffirait pas à couvrir tous les frais dans les foyers scolaires privés. D’où cette demande d’augmenter le CSA à 7 euros, ce qui représenterait un «réel soulagement» selon l’auteur.
Sur ce même point, la pétition 2512, en ligne depuis début décembre, a rencontré un vif succès, et approche les 5 000 soutiens à 17 jours de sa clôture : elle revendique «le droit des familles à s’organiser comme elles le souhaitent» pour la garde des enfants et dénonce le fait que l’aide de l’État ne leur revienne pas directement, mais soit versée aux institutions.
Le pétitionnaire estime que c’est une question de «justice sociale», alors que pour les familles les moins favorisées, il est plus intéressant financièrement d’inscrire les enfants dans une structure de garde, quand les classes plus aisées sont «libres d’opter pour d’autres solutions, comme l’embauche d’une nounou ou la réduction du temps de travail d’un des parents».
Contrôle technique : feu vert pour un débat
La mobilité incarne également une préoccupation quotidienne et les pétitions publiques en sont le reflet. Ainsi, la pétition 2556 appelle à mettre en place au moins une station de lavage et de réparation pour vélo dans chaque commune, et sept dans la capitale – une dans chaque parc.
L’auteur salue l’engouement grandissant du public pour ce mode de déplacement, tout en pointant le fait que le Luxembourg ne compte que six stations de lavage pour une dizaine de stations de réparation. Un frein, selon lui, pour beaucoup d’usagers potentiels vivant en appartement et contraints d’y stocker leur deux-roues.
La pétition 2545, quant à elle, plaide pour rendre obligatoire la mise à disposition de bornes de recharge pour véhicules électriques dans les entreprises. Accessibles gratuitement aux employés, elles encourageraient les salariés à préférer ce mode de transport, selon le dépositaire.
Du côté des pétitions ayant franchi le cap fatidique des 4 500 signatures ces dernières semaines, on peut signaler celle réclamant la fin des battues de chasse (5 048 soutiens), comme celle en faveur d’un contrôle technique des véhicules tous les deux ans, après les quatre premières années de mise en circulation, au lieu d’un contrôle annuel (5 301 soutiens).
Enfin, signalons qu’il ne reste que quelques jours pour soutenir l’ajout d’un cours de secourisme au permis de conduire (pétition 2513), la mise en place d’actions préventives contre le harcèlement dans les établissements scolaires (2514) ou encore la prise en charge par la CNS de la fibromyalgie (2517).