La fermeture des chantiers du pays durant trois semaines en période estivale ne semble pas être du goût de l’actuel ministre du Travail, qui songe à trouver d’autres alternatives.
Une déclaration du ministre du Travail sur les ondes de nos confrères de RTL a mis le feu aux poudres ces deux derniers jours dans le monde politique luxembourgeois. Georges Mischo s’est en effet interrogé sur la pertinence de conserver les trois semaines de congés collectifs autorisées pour les entreprises de construction durant l’été.
«Cette question, il faut vraiment se la poser lorsque vous regardez le nombre de projets que nous avons dans tout le pays, qu’il s’agisse de projets autoroutiers ou de projets de construction. S’il doit y avoir un congé collectif ou s’il peut y avoir des dérogations. Des dérogations sont accordées par l’ITM, à qui des demandes sont adressées. Mais la question de savoir si c’est encore adapté devra être discutée avec les partenaires sociaux, pour tenter de trouver une autre solution que trois semaines de fermeture complète, comme à présent.», a-t-il expliqué.
Une annonce qui en a étonné plus d’un, à commencer par le syndicat de l’OGBL. Sa présidente, Nora Back, a assuré au Luxemburger Wort, qu’elle ne savait «absolument pas que ce sujet arriverait sur la table», tout en ajoutant qu’une «rapide discussion» allait être engagée avec le ministre du Travail, pour «en savoir plus» sur ce projet.
De son côté, le parti Déi lenk est rapidement monté au créneau, jugeant cette proposition «inacceptable» et reconnaissant ici «la ligne du gouvernement Frieden-Bettel, car les employeurs du secteur de la construction (aux invitations desquels Luc Frieden répond toujours avec empressement) demandent depuis longtemps la suppression des congés collectifs». Le parti de gauche rappelle également que ces congés collectifs existent également «dans l’éducation ou dans le système judiciaire, car il est important de se reposer pour récupérer. Ceci est encore plus important dans le cas d’un travail physique intense.» Affaire à suivre…
Le congé de 5 mois des instituteurs ne me va pas non plus