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MES : Gramegna reste en salle d’attente


Le Conseil des gouverneurs du Mécanisme européen de stabilité (MES) était censé désigner ce jeudi 16 juin un nouveau directeur général. Aucun accord n’a cependant pu être trouvé. L’ancien ministre des Finances, Pierre Gramegna, en ballotage favorable, devra donc encore patienter quelques semaines de plus avant d’être fixé.

Les tractations se poursuivent. Contrairement à ce qui a été annoncé fin mai, le Conseil des gouverneurs du MES, réuni ce jeudi à Luxembourg, n’a pas réussi à s’accorder sur le successeur de Klaus Regling, le directeur sortant. Un trio de candidats restait en course : l’Italien Marco Buti, le Portugais João Leão et le Luxembourgeois Pierre Gramegna.

L’ancien ministre des Finances avait annoncé, début mai, de manière assez surprenante, son ambition à prendre la tête du MES, quelques mois seulement après avoir démissionné du gouvernement. Il avait précisé avoir été «sollicité par plusieurs États membres et parties prenantes pour briguer ce poste».

Soutien allemand, opposition française

Mercredi, Pierre Gramegna avait reçu un soutien de taille de la part du ministre allemand des Finances, Christian Lindner. Comme le révèle notre consœur Paola Tamma sur Twitter, la France supporte plutôt le candidat portugais João Leão, alors que le candidat italien Marco Buti refuse de se retirer de la course.

Le scénario d’un véto mutuel de la France et de l’Allemagne semble donc s’être confirmé ce jeudi. La journaliste de Politico précise que le vote (final ?) a été reporté à la prochaine réunion de l’Eurogroupe fixée au 11 juillet.

Klaus Regling doit prendre sa retraite en octobre prochain.

Le mécanisme européen de stabilité a pour but de préserver la stabilité financière de la zone euro. Il a notamment pour mission de venir en aide aux États membres en difficulté financière, comme ce fut déjà le cas pour la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre.