La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié de «quasiment révolue» l’époque où la confiance prévalait, dans une apparente allusion à la relation entre l’Europe et les États-Unis, mise à rude épreuve lors du voyage en Europe du président américain Donald Trump.
«L’époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue. C’est mon expérience de ces derniers jours», a dit Mme Merkel lors d’un meeting à Munich, dans le Sud de l’Allemagne. «Nous, Européens, devons prendre notre destin en main», a-t-elle ajouté. «Nous devons nous battre pour notre propre destin», a poursuivi la cheffe du gouvernement allemand, selon qui les relations avec le président français Emmanuel Macron doivent être d’autant plus étroites.
Angela Merkel s’exprimait dans la capitale bavaroise au lendemain d’un sommet du G7 (Allemagne, France, Italie, Japon, Canada, États-Unis, Royaume-Uni) à Taormina, en Sicile, où l’unité des sept pays parmi les plus riches du monde s’est brisée face à un Donald Trump refusant de s’engager en faveur de l’accord de Paris contre le réchauffement climatique. La chancelière allemande avait d’ailleurs jugé les discussions de vendredi et samedi sur le climat «pas du tout satisfaisantes».
Au cours du premier voyage à l’étranger de sa présidence, M. Trump s’est également rendu à Bruxelles où il a infligé une sérieuse déconvenue à ses alliés de l’Otan en refusant de s’engager explicitement en faveur de leur défense collective. Il y a aussi qualifié les pratiques commerciales des Allemands de «mauvaises, très mauvaises», selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Le Quotidien/AFP