Angela Merkel était en visite officielle quelques heures ce matin à Luxembourg où elle a pu discuter avec le Premier ministre des dossiers européens dont le projet de péage autoroutier.
La chancelière allemande est repartie de Luxembourg sans donner de garanties aux Luxembourgeois quant à un éventuel assouplissement dans le dossier du péage autoroutier pour les étrangers en Allemagne. C’est la question qui préoccupe les usagers, frontaliers ou adeptes du shopping, qui se rendent régulièrement dans les régions frontalières mais qui laisse Angela Merkel de marbre. Ou presque.
La chancelière laisse entendre que les discussions se poursuivent avec le Luxembourg mais elle n’annoncera pas d’exception pour les frontaliers luxembourgeois comme il n’y en a pas eu avec l’Autriche. Sauf que ce dernier pays a introduit depuis longtemps le péage pour tous les usagers alors que le Luxembourg assure la gratuité de tout son réseau. Le Premier ministre, Xavier Bettel, n’a pas manqué de le lui rappeler.
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Après avoir lancé une procédure d’infraction contre l’Allemagne, la Commission européenne a finalement trouvé un accord avec Berlin début décembre. Les prix des vignettes pour 10 jours ont été revus à la baisse et coûteront selon les modèles de voiture, entre 2,50 euros et 20 euros. Les automobilistes allemands paieront également la vignette mais ils pourront récupérer les frais grâce à une remise de la taxe annuelle sur la voiture. Le Premier ministre luxembourgeois répète qu’il est opposé à ce péage mais Angela Merkel reste imperturbable.
Lors de leur entrevue à la maison Robert Schumann, les deux dirigeants ont passé en revue les dossiers qui seront évoqués lors du sommet à Malte en février prochain. Sur la politique migratoire ils plaident d’une seule et même voix pour la solidarité comme ils défendent la même idée d’un renforcement des contrôles aux frontières extérieures.
Enfin, la chancelière déclare apprécier les efforts fournis par le Grand-Duché en matière de politique et de transparence fiscale et conçoit que l’harmonisation de la fiscalité des entreprises est une question complexe. Les députés luxembourgeois ont déjà dit leur crainte concernant la proposition européenne d’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés, souligne la chancelière.
Geneviève Montaigu