Le président de la Chambre des députés, Mars Di Bartolomeo, amorce sereinement la toute dernière ligne droite de cette législature en dépit du sérieux problème de sécurité informatique qui a secoué la maison.
Cette faille dans le système informatique de la Chambre a fait beaucoup de bruit. La Chambre en assume-t-elle la responsabilité ?
Mars Di Bartolomeo : Il y a un premier volet de cette faille qui existait dans notre système et nous en assumons l’entière responsabilité. Avec l’aide d’experts neutres extérieurs, nous allons en retracer toutes les causes et analyser à fond notre système pour voir s’il répond au niveau maximum de sécurité. Pour le deuxième volet de cet incident, nous avons fait ce qu’il fallait faire. Le bureau a décidé à l’unanimité de saisir le parquet et ceci principalement pour défendre les intérêts de tiers. Le dossier suit son cours et je ne fais pas d’autre commentaire, j’ai communiqué dès le début.
Le personnel administratif et politique a été attaqué dans un article paru dans le Land qui laissait entendre qu’il n’y avait plus de capitaine à bord…
Je ne commente pas les articles anonymes parce que je me tiens au principe que tout ce qui est anonyme est insignifiant et lâche. Pour le reste, toute notre équipe a fait d’énormes efforts depuis cet incident, chacun fait son travail et assume ses responsabilités.
Cet incident n’a-t-il pas terni l’image de la Chambre que vous vous employez à défendre ?
Je ne pense pas que le travail de notre maison de la démocratie soit terni par un incident technique qui arrive malheureusement dans ce monde digital. De nombreux exemples nous le prouvent tous les jours. Cela ne change rien au travail accompli depuis fin 2013 aussi bien par la majorité que par l’opposition. Le bilan de la Chambre est solide et il nous reste un travail considérable à accomplir.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
Je suis très satisfait de tout ce que nous avons fait pour ouvrir cette maison vers l’extérieur. Notre expérience avec les pétitions publiques est très bonne. C’est très encourageant de voir des gens s’engager pour la chose publique, pour l’intérêt général, en s’efforçant de faire de leurs revendications un point à l’ordre du jour des travaux des députés rendus publics. D’un autre côté, la pétition n’est pas non plus un coup de baguette magique. Le Parlement et le gouvernement sont là pour faire l’arbitre et le suivi sérieux de ces pétitions.
Quels dossiers sont certains d’aboutir ?
Nous travaillons intensément aux projets sur la réforme de la police, la protection des animaux, la protection de la nature, le divorce et l’autorité parentale, mais aussi la sécurité alimentaire, l’université, la loi sur les faillites, la réforme de l’administration pénitentiaire, les nouvelles formes de recrutement dans l’enseignement fondamental, des lois de financement comme l’hôpital du Sud, la loi sur l’interdiction de la dissimulation du visage, les pensions complémentaires, l’archivage, etc.
Le gouvernement vous met-il un peu sous pression dans la dernière ligne droite ?
Non. Pas du tout. Nous sommes prêts à travailler autant qu’il faut, nous sommes prêts à prolonger, à siéger le matin s’il le faut, mais nous ne bâclerons rien. Nous n’accepterons d’ailleurs aucune pression sur le Parlement. Le message est clair.
Entretien avec Geneviève Montaigu
A retrouver en intégralité dans Le Quotidien papier du lundi 9 avril