Une Luxembourgeoise participant à la Marche pour Gaza a été arrêtée avec de nombreux autres militants par les autorités égyptiennes. Ils souhaitaient rallier Rafah pour alerter sur la situation humanitaire.
Six mille activistes pro-palestiniens sont arrivés jeudi 12 juin en Égypte pour se lancer dans la Marche pour Gaza. Cinquante-deux délégations se sont réunies au Caire pour partir vers El-Ariche, dans le Sinaï nord, avant de partir à pied en direction du poste-frontière de Rafah. Leur objectif était d’alerter le monde sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Mais les autorités égyptiennes en ont décidé autrement. Plus de 200 arrestations ont eu lieu afin d’expulser les manifestants et de les renvoyer chez eux. Parmi eux, Lalla Zineb Bouanani, une résidente luxembourgeoise, a été arrêtée dès sa sortie de l’aéroport alors même qu’elle était entrée légalement sur le sol égyptien.
Une situation qui a provoqué la colère de Collectives for Palestine, une entité qui regroupe plusieurs associations œuvrant pour la cause palestinienne. «Jetée dans une cellule surpeuplée, elle a été privée de nourriture, d’eau, de sommeil et de ses effets personnels pendant plus de 12 heures, dénonce Collectives for Palestine. Interdite de contact avec ses proches, elle a été maintenue dans un flou total sur son sort — comme de nombreux militants internationaux venus marcher pour la justice.»
Combler le silence assourdissant
Pour l’association, cette arrestation et ces expulsions n’ont qu’un seul but : faire taire les militants voulant manifester pacifiquement leur soutien aux Palestiniens. «L’Égypte, par sa collaboration silencieuse, se rend complice de cette oppression», affirme Collectives for Palestine, qui rappelle que la Marche pour Gaza est une action «citoyenne, non violente, légale, qui vise uniquement à dénoncer des crimes de guerre documentés».
Le collectif demande donc au gouvernement luxembourgeois :
– d’intervenir immédiatement auprès des autorités égyptiennes pour garantir la sécurité et la liberté de ses ressortissants,
– d’affirmer publiquement son soutien à cette mobilisation pacifique en accord avec le droit international,
– de rappeler que la répression des défenseurs des droits humains est inacceptable.
«Cette marche, née de la société civile, comble le silence assourdissant des gouvernements face à l’urgence humanitaire. Elle s’inscrit dans la légalité internationale et dans l’histoire des luttes justes.»