Le ministère du Logement a publié une note résumant l’état de l’offre immobilière au Luxembourg et dans la Grande Région.
Présentée par le ministère du Logement et de l’Aménagement du territoire, la Note 43 liste les principales caractéristiques de l’offre immobilière à la vente dans l’aire fonctionnelle du Luxembourg. Cet espace englobe une partie de la Lorraine, de la Wallonie ainsi que des Länder de Rhénanie-Palatinat et de Sarre. Elle permet de mettre en lumière les différences entre les marchés immobiliers de la Grande Région.
Une majorité d’appartements au Luxembourg et en Allemagne
Le marché luxembourgeois se caractérise notamment par une prédominance des appartements, qui représentent plus de 60 % des annonces (et 53 % du stock de logements en 2021). À l’inverse, dans les espaces frontaliers, les maisons représentent plus de 60 % des biens proposés à la vente. Dans le périmètre d’étude en Wallonie et en Lorraine, les maisons constituent respectivement 74 % et 55 % du stock résidentiel. Dans la partie allemande, en revanche, la typologie est davantage orientée vers les appartements : les maisons ne représentent que 44 % du parc en Rhénanie-Palatinat et 38 % en Sarre.
Le Grand-Duché plus cher que ses voisins
Sans surprise, les prix annoncés au mètre carré sont en moyenne près de trois fois plus élevés au Luxembourg par rapport aux territoires voisins. Des disparités existent également entre les marchés frontaliers : les prix moyens au m² des logements proposés à la vente sont plus élevés en Rhénanie-Palatinat et en Sarre tandis que les différences de prix relevées en Wallonie et en Lorraine sont moins marquées. Toutefois, les maisons mises en vente en Wallonie affichent, en moyenne, les prix au m² les plus bas parmi l’ensemble des espaces frontaliers étudiés.
Des logements plus petits en Lorraine
En Lorraine, près de la moitié des appartements proposés à la vente ont une surface inférieure ou égale à 70 m², tandis que les logements de grande taille (plus de 90 m²) y sont relativement rares. À l’inverse, en Wallonie, en Rhénanie-Palatinat et en Sarre, environ la moitié des annonces concernent des appartements dont la surface se situe entre 70 et 90 m². Au Grand-Duché, seules 33 % des annonces de ventes portent sur des appartements de 70 m² ou moins. Concernant les maisons, les grandes surfaces (plus de 130 m²) dominent largement l’offre en Wallonie, en Rhénanie-Palatinat, en Sarre (plus de 70 %), et surtout au Luxembourg (91 %). En Lorraine, en revanche, cette proportion est nettement plus faible: seules 41 % des maisons en vente dépassent ce seuil.
Le Luxembourg, champion des performances énergétiques
La performance énergétique, qui constituent un bon indicateur de la qualité d’un logement, présentent elles aussi de grands contrastes selon les pays. En Lorraine, à peine 1 % des appartements mis en vente appartiennent aux classes énergétiques de basse consommation (moins de 90 kWh/m² par an – soit A en France, et en Belgique, et A+B au Luxembourg), contre près de la moitié des appartements en Wallonie et 52 % au Luxembourg. En ce qui concerne les maisons, les plus performantes représentent 11 % des annonces en Lorraine, 8 % en Wallonie et 59 % au Luxembourg.
«Toutefois, une comparaison internationale reste limitée en raison de divergences dans les définitions», rappelle le ministère du Logement. Par exemple la classe A, correspondant à la catégorie la plus performante, est fixée à un seuil inférieur à 41 kWh/m² au Luxembourg, inférieur ou égal à 70 kWh/m² par an en France et inférieur ou égal à 85 kWh/m² par an en Belgique. Par ailleurs, l’indication de la classe énergétique n’est pas systématique dans les annonces immobilières: elle figure dans 90 % des annonces en Wallonie, 84 % en Lorraine, 67 % au Luxembourg et seulement 22 % en Rhénanie-Palatinat et en Sarre. «Les biens pour lesquels la classe de performance énergétique n’est pas renseignée sont probablement des biens assez anciens, généralement caractérisés par une performance énergétique médiocre.»