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Manso et le FCD03 : «Oui, on reste favoris»


Differdange et Abreu ont eu beaucoup de raisons de hausser les épaules en cette première partie de saison.

BGL LIGUE Remy Manso, le directeur sportif de Differdange, dresse un état des lieux ni complaisant ni dramatique de la situation du champion en titre, leader sans marge de manœuvre.

Differdange a-t-il été victime de fatigue physique ou mentale sur cette première partie de saison ?

Remy Manso : Les deux. Et puis il y a la pression. Et le fait que les autres jouent bien aussi! Ces deux dernières semaines, les gens ont beaucoup exagéré sur nos résultats.

On fait match nul contre Rodange (2-2) alors que le meilleur joueur sur le terrain, c’est leur gardien et qu’on prend un but sur lequel il y a hors-jeu de trois mètres. Bon, contre le Progrès (1-1), oui, on a été médiocres, mais ça reste un derby et quoi qu’on en dise, Niederkorn jouait aussi un peu à domicile parce qu’ils connaissent bien le terrain désormais (NDLR : le club y joue tous ses matches à la maison depuis le début de saison en raison de l’impraticabilité de sa pelouse).

Quant à Strassen (3-1), mercredi dernier, ils avaient l’obligation de nous battre et nous, on a abordé ce match sans Bedouret ni Abreu, suspendus. Avec Juan et un Artur au niveau de ce dimanche à Bascharage, on ne perd pas.

Même si c’est entièrement de notre faute. Enfin à Käerjeng (1-1), on ne cadre rien, c’était fou. Si sur tous ces matches, je vous fais la statistique du nombre d’occasions qu’on rate, vous ne me croiriez pas.

Qu’est-ce que cela dit du FCD03 ?

Qu’on n’a plus de Jorginho ni de Trani. Qu’on a perdu les meilleurs joueurs du Luxembourg.

Votre sentiment, sur cette première partie de saison ?

Je suis satisfait, même si c’est avec un goût amer. Il est clair qu’on a accusé la fatigue après n’avoir eu qu’une semaine de vacances en été. Cet hiver peut faire du bien pour que nos attaquants se réveillent.

Quel est l’état du chantier offensif ?

Samir Hadji, je l’adore, mais jusqu’à présent, ce n’est pas sa meilleure saison. Est-ce qu’il nous manque un autre style de joueur offensif? Je ne sais pas. Mais beaucoup d’attaquants sont repartis à peine arrivés, parce qu’ils n’avaient pas la bonne mentalité.

Namora, s’il n’était pas parti, pourrait être titulaire en pointe. Haboubi, lui, ne voulait juste pas être remplaçant au début. Il voulait qu’on lui garantisse une place de titulaire. Là, il est en D1 tunisienne (NDLR : au Stade tunisien). Tout le monde le croyait mort. Il ne l’était pas.

Si on avait passé Drita, on serait 4es, voire 5es

Quant à André Mendy, votre recrue prometteuse de la saison dernière, fauché en plein vol par une rupture des croisés…

Il s’entraîne à fond pour reprendre normalement en janvier et pouvoir nous aider à partir du mois de mars.

La mission des dirigeants cet hiver ?

On va voir qui sera le plus malin au niveau du recrutement. Mais nous concernant, je crois que c’est moins un problème de mercato que de nettoyer la maison. Avec ou sans nouvel attaquant, en 2026, oui, on restera favoris.

Notre seul adversaire, c’est nous. Même si un club comme Bissen a désormais un moral de malade. S’ils font les choses à moitié bien, ils seront européens, s’ils les font toutes bien, ils se battront pour le titre.

Nous parlions de votre état de fatigue au début de cet entretien. Où en serait le FCD03 s’il avait éliminé les Kosovars de Drita et accédé à la phase de poules de Conference League ?

Si on avait passé Drita, on serait peut-être seulement 4es, voire 5es. Mais pas leader, ça c’est sûr. Il y a des gens qui nous ont dit que Drita, ça n’était rien de spécial.

Vous savez combien ils ont de défaites en Conference League? Zéro! (NDLR : deux victoires et deux nuls). Mais regardez en championnat où ils en sont : 5es!

C’est normal; tu ne peux pas tout faire. Et eux étaient plus prêts que nous. Nous, on est quand même premiers au Luxembourg. Mais ce serait plus logique qu’on ait 4 ou 5 points d’avance.

Dans ce contexte, comment lire le travail de Pedro Silva ?

Il a été très déçu qu’on ne marque pas assez, ces dernières semaines. Mais il a confiance en son boulot. Il est calme, posé alors qu’on est dans le pays de la critique.

Bon, chez nous, ça arrive en public (NDLR : quelques joueurs ont manifesté leur mécontentement après des contre-performances), mais c’est le genre de choses qui arrivent.

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