Dans sa dernière enquête, le Statec révèle que la crise sanitaire n’a pas autant affecté le revenu des ménages que ce qui était prévu. En revanche cette progression s’accompagne aussi d’une augmentation du taux de pauvreté.
Les ménages ont résisté à la crise sanitaire. C’est la principale conclusion de l’enquête « SILC » du Statec. Malgré la pandémie leur revenu a progressé et n’a finalement pas été autant affecté que ce que prédisaient les estimations. Le revenu disponible mensuel moyen par ménage augmente ainsi de 9,3 % par rapport à 2019 pour atteindre les 6 247 € en 2020.
Les inégalités en légère baisse
Cette augmentation concerne tous les ménages, même si ce sont surtout les salaires élevés qui en bénéficient le plus. Mais grâce au doublement de l’allocation de vie chère, à la hausse du salaire social minimum ainsi qu’à l’indexation en 2020, les revenus des familles en situation de vulnérabilité ont également progressé.
Contrairement à ce que l’on pouvait craindre, la crise n’a pas non plus aggravé les inégalités. La comparaison entre des individus les plus aisés et les plus défavorisés montre qu’en 2020, les 20% les plus riches ont un revenu en moyenne 4,6 fois plus élevé que les 20% les plus fragiles (soit une baisse de 0,4 point par rapport à 2019). Le Statec note aussi que les 10% les plus aisés ont un revenu 7,1 fois supérieur aux 10% les plus défavorisés (soit une baisse de 1 point par rapport à 2019).
La pauvreté progresse elle aussi
Mais cette hausse des revenus s’accompagne aussi d’une augmentation du taux de pauvreté qui s’est détérioré par rapport aux prévisions. Les ménages à faible revenu risquent donc de glisser plus rapidement dans la pauvreté. Le taux du risque de pauvreté s’établit en 2020 à 18,3% contre 17,4 % en 2029.
Cette augmentation se confirme par les données sur la capacité à joindre les deux bouts, qui avait augmenté en 2020 à 26.5%, par rapport à 24.9% en 2019. Selon les prévisions , la tendance à la hausse du taux de pauvreté devrait se poursuivre en 2021.