Le SEW/OGBL interpelle le ministère de l’Éducation et le ministre Claude Meisch quant à leur gestion des résultats de l’enquête nationale nommée « Consultation Nationale des Acteurs de l’école fondamentale » (CAEF). Celle-ci met en lumière le mal-être des enseignants.
En novembre et décembre 2021, l’Université du Luxembourg menait une enquête nationale nommée « Consultation Nationale des Acteurs de l’école fondamentale » (CAEF). Cette dernière, réalisée avec la participation d’environ 2 000 participants dans les écoles primaires, mettait en évidence le stress considérable dans la profession enseignante.
Dans un communiqué publié ce mardi, le SEW/OGBL s’insurge quant au fait que le ministère ait retenu les résultats cette enquête pendant des mois et les a maintenant rejetés comme « non représentatifs ». Face à cette situation, il interpelle le ministère de l’Éducation sur le sujet et « exige » qu’il prenne « les mesures appropriées ».
Des résultats inquiétants
Dans cette enquête, il est monté que 35 pour cent des participants signalent des problèmes de santé physique et 45% des problèmes de santé mentale dus à leur travail. Elle souligne également un épuisement émotionnel. En effet, 37% des participants se sentent émotionnellement épuisés. Enfin, elle pointe un risque d’épuisement professionnel avec 31% des participants se disant dans cet état d’épuisement.
« Sortir du déni »
Le syndicat qualifie de « gifle pour tous les enseignants concernés », l’attitude du ministère. « Cette approche est désormais bien ancrée au ministère de l’Éducation : nous assistons ici à nouveau à une sorte de gaslighting, dans lequel ce qui ne rentre pas dans le récit est dévalorisé. » Il n’en reste pas là puisque le SEW/OGBL pointe le fait que « le ministre discrédite également presque toutes les enquêtes du secteur de l’éducation, puisqu’à part l’étude PISA et EpStan, aucune étude n’est considérée comme représentative ».
Aujourd’hui, d’après le SEW/OGBL, les résultats de l’enquête CAEF sont édulcorés par leur inclusion dans d’autres études et perdent ainsi de leur impact. Il appelle « le ministère de l’Éducation et le ministre Claude Meisch à sortir du déni et à reconnaître les graves problèmes du système éducatif ».