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Ma petite région frontalière écologique


Une initiative originale qui peut faire du bien à la planète. (Photo  : afp)

Un défi en faveur de la transition écologique est lancé au travers de l’application «Ma petite planète» à 13 communes du pays et de la France.

Des ambassadeurs sont recherchés de part et d’autre de la frontière franco-luxembourgeoise. Inutile d’être particulièrement diplomate pour se porter candidat, l’envie d’apporter concrètement sa pierre à la transition écologique est suffisante. Première étape, s’inscrire en ligne, puis constituer une équipe d’une dizaine de membres. Chacun téléchargera alors l’application Ma petite planète et se verra alors proposer une multitude de défis environnementaux.

Développée en 2020 par une association française estimant alors qu’il «est parfois difficile de motiver ses proches à s’intéresser à l’écologie sans paraître ennuyeux ou moralisateur», cette application ludique devrait mobiliser les habitants, les associations, les écoles et les entreprises locales autour des enjeux environnementaux, espèrent les membres du projet Interreg ACTE (Avec les citoyens pour la transition écologique).

Pendant trois semaines, les participants relèveront des défis dont «l’impact environnemental (est) démontré soit en termes de CO2 évité, d’impact sur la biodiversité, de pollution au sens large», expliquent les créateurs de l’app sur leur site. En plus, ces défis «permettent de monter en compétences sur divers sujets liés à l’écologie». Les défis sont classés par catégories : alimentation, déchets, mobilité, énergie, etc. Il s’agit par exemple de faire 20 km à vélo en une journée, planter un arbre ou ne pas boire de café pendant une semaine. Pour, à terme, pourquoi pas, poursuivre sur sa lancée et prendre de meilleures habitudes pour l’environnement.

Dix minutes maximum par jour

Et comme la problématique environnementale et climatique dépasse les frontières, 13 communes* du territoire transfrontalier sont invitées à participer à ce challenge du 26 mai au 16 juin. «Chacune d’entre elles a des préoccupations différentes. L’idée est de se retrouver tous ensemble et de voir comment on peut s’améliorer», indique Paulina Jawojsz, responsable communication de l’ASBL Transition Minett qui gère le suivi de ce challenge et l’organisation de l’événement de clôture.

Toutes ces villes recherchent dès à présent des personnes – ces fameux ambassadeurs – capables de recruter et d’animer une équipe, de relayer quelques messages clés et de montrer l’exemple en réalisant elles-mêmes quelques-uns des défis proposés par l’application. Promis, assure Transition Minett, une fois qu’elles auront assisté à une formation en ligne d’une heure environ avant le début du challenge, cela ne leur prendra pas plus de 10 minutes par jour.

En plus de faire du bien à la planète, ce défi «peut créer des liens entre des personnes qui ne se connaissent pas forcément, mais vivent dans le même quartier», reprend Paulina Jawojsz. Sans compter que cela permettra aussi de repérer les gens motivés pour de futurs projets de Transition Minett (lire encadré). Ou comment devenir ambassadeur de la planète perpétuel.

*Les communes participantes : Audun-le-Tiche, Aumetz, Boulange, Ottange-Nondkeil, Rédange, Russange, Thil et Villerupt côté français, Esch-sur-Alzette, Mondercange (Bergem, Foetz, Mondercange et Pontpierre), Rumelange, Sanem (Belvaux, Ehlerange, Soleuvre) et Schifflange côté luxembourgeois.

Le formulaire pour devenir ambassadeur est en ligne sur participation.transition-minett.lu

Un autre projet prévu

L’ASBL Transition Minett lancera d’ici à une quinzaine de jours un appel à projets. «Les citoyens ou les associations pourront aller sur une plateforme en ligne, qu’on lancera cette semaine et sur laquelle ils pourront déposer des projets», annonce Paulina Jawojsz, responsable communication de l’ASBL. Quel type de projets? «Pour améliorer leur quartier ou des projets écologiques locaux», explique-t-elle avant de détailler un peu plus. Même s’il ne s’agit que d’une ébauche, ils peuvent le déposer «et nous, en échange, on va les accompagner avec le projet ACTE et le GECT (Groupement européen de coopération territoriale) Alzette-Belval et tous les partenaires du projet». Pour l’instant, le budget n’est pas encore défini intégralement, mais une aide financière sera néanmoins attribuée «pour des petites dépenses». Toute personne intéressée est invitée à la Mesa à Esch-sur-Alzette le 15 avril.