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« Luxinnovation est là pour aider les entreprises »


Pour Sasha Baillie, le vrai plus du Luxembourg est de pouvoir rapidement connecter les bonnes personnes ensemble. (photo Hervé Montaigu)

Après une carrière au sein de la diplomatie luxembourgeoise, Sasha Baillie vient de passer un an à la tête de Luxinnovation. Elle fait le point sur son intégration et le travail de l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation.

Vous avez pris les rênes de Luxinnovation le 1er mai 2018. Un an après, pouvez-vous faire le bilan de votre intégration ?

Je pense que cela s’est bien passé. Je dois également souligner que j’ai trouvé ici une équipe très dynamique et très compétente, le tout avec un esprit d’équipe prononcé et un réel engagement pour le pays. Une équipe de 70 personnes, avec des compétences et des expériences tant professionnelles que culturelles différentes, avec laquelle il est très stimulant de travailler. Plus globalement, je dois avouer avoir trouvé très bénéfique de pouvoir lier l’approche du gouvernement, ses priorités de développement économique et la diversification des secteurs de notre économie avec l’innovation par le biais de Luxinnovation.

L’agence Luxinnovation a été créée il y a 35 ans. Elle a longtemps eu une image poussiéreuse, puis a bénéficié d’une image plus dynamique lors des dernières années. Qu’en est-il aujourd’hui à vos yeux ?

Dès le début, j’ai eu l’approche suivante: clarifier ce qu’est Luxinnovation et ce que l’agence doit faire. Pour cela, il fallait tout d’abord écouter et comprendre les attentes qu’avaient les différents acteurs économiques du pays envers Luxinnovation. Qu’il s’agisse d’entreprises dans leur diversité, des plus petites aux plus grandes, d’acteurs publics ou privés, il fallait capter leurs besoins pour comprendre ce qu’ils attendaient de l’agence. Et ce que j’ai constaté, c’est qu’il y avait vraiment une grande diversité d’attentes, liée notamment au développement de différentes missions de l’agence au fil des années.

Il ne faut pas oublier qu’elle a été mise en place initialement avec l’objectif de promouvoir la recherche et l’innovation auprès des entreprises. Si Luxinnovation a su développer de très bonnes compétences, peut-être y a-t-il eu un trop grand éparpillement, engendrant parfois la perte de vue de l’innovation. Dans le même temps, l’agence a grandement évolué. Il faut maintenir l’objectif de l’innovation, bien définir que l’agence est là pour aider les entreprises à innover, mais également montrer qu’il y a d’autres acteurs dans le pays qui peuvent soutenir les entreprises dans divers domaines. Nous sommes vraiment là pour stimuler l’innovation.

L’innovation est parfois un terme conceptuel pour un entrepreneur. Un boulanger pense à faire son pain et à le vendre, à payer ses employés, ses matières premières… L’innovation va arriver bien après. Est-ce que Luxinnovation arrive à attirer l’attention des PME ? Et si oui, comment ?

Je pense que l’on arrive doucement à atteindre ce type d’entreprises, notamment grâce à une communication un peu plus ciblée. C’est une communication qui ne passe pas forcément par une conférence de presse ou un site internet. Cela passe également par les organisations comme la Chambre de commerce, la Chambre des métiers, la Fedil ou encore la Fédération des artisans, qui connaissent bien les entreprises et leurs membres. Nous avons besoin de travailler main dans la main avec ces acteurs pour faire passer notre message et montrer ce que des entreprises ont réussi à faire grâce à notre accompagnement.

Entretien avec Jeremy Zabatta

A retrouver en intégralité dans Le Quotidien papier du 13 mai