Une nouvelle piste cyclable va relier le centre-ville de la capitale au quartier de la Gare, entraînant quelques changements dans le paysage urbain.
L’arrivée du tram, la construction d’immeubles commerciaux, la réfection d’axes importants ou la création de nouveaux quartiers ont transformé la capitale en grand chantier à ciel ouvert. Des chantiers qui viennent encore plus ralentir une circulation dopée par la croissance économique. Un problème dont les édiles de la ville de Luxembourg ont pleinement conscience et qu’ils essayent de résoudre au mieux en collaboration avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures en mettant en place des alternatives à la voiture : train, tram, bus, parc & ride, mobilité douce…
À Luxembourg, à vélo, on dépasse depuis longtemps les autos. Et on les déplace également pour laisser passer les cyclistes. Notamment en raison du chantier du tram sur l’avenue de la Liberté. Deux changements majeurs qui devraient faire grincer quelques dents du côté des automobilistes, ont été annoncés. Pour permettre aux deux-roues de relier la gare centrale au centre-ville, des places de stationnement vont disparaître au profit d’une piste cyclable.
Des places de stationnement qui longent la place des Martyrs dans la partie accessible aux voitures de la rue Sainte-Zithe vont être supprimées pour faire place à une piste cyclable bidirectionnelle qui mènera vers la passerelle sous le pont Adolphe qui relie le quartier de la Gare à la Ville-Haute. De la rue Sainte-Zithe, la piste cyclable se prolongera vers la gare en passant par la rue du Fort-Bourbon puis en redescendant le long de l’avenue de la Gare où les places de stationnement seront supprimées à partir de l’implantation d’une célèbre chaîne de magasins d’électroménager. Des arbres y passeront aussi.
Suffisamment de stationnements
Le but du collège échevinal est de faire avancer les cyclistes le plus rapidement possible. La partie basse de l’avenue de la Liberté se prêtait très mal à la construction d’une telle piste, selon l’échevin Patrick Goldschmidt. Il aurait fallu faire circuler les cyclistes sur la voie réservée aux bus, beaucoup trop dangereuse en raison des cadences de circulation importantes. En outre, la voie est bordée par une barrière métallique qui contribue à augmenter le danger.
Hors de question de croiser un vélo sur les trottoirs, leur place est sur la route, a indiqué Patrick Goldschmidt en rapport avec les travaux du viaduc qui privent les cyclistes de leur piste cyclable. Il rappelle que des déviations ont été mises en place et qu’il est conseillé de les suivre, même si les trajets suggérés sont plus longs à parcourir ou moins plats.
À ceux qui grogneraient à l’annonce de la suppression des places de stationnement, les édiles répondent qu’il y en a suffisamment. Ils en veulent pour preuve la faible fréquentation du parking Hamilius ouvert récemment. En semaine, il accueillerait 331 voitures par jour, 771 le samedi et 272 le dimanche. Pour encourager sa fréquentation, une signalisation plus adaptée va être mise en place et les tarifs vont être revus à la baisse.
Sophie Kieffer