Luxembourg : une marche blanche immobile et paisible

Le week-end de manifestations contre les restrictions sanitaires s’est ouvert dans le calme. Vendredi 14 janvier au soir, la marche blanche silencieuse a réuni quelque 300 personnes au Kirchberg.

Rien à signaler. Voilà le bilan que la police grand-ducale a pu tirer vendredi soir peu avant 21 h. Deux heures plus tôt avait démarré la première marche blanche silencieuse de cette année 2022. Le groupe très hétérogène venu manifester contre l’obligation vaccinale et la division de la société qui en découlerait s’est réuni dans le calme devant la Philharmonie.

Le calme était tel que la musique sortant d’un bar improvisé aux abords de la place de l’Europe, sans lien aucun avec la manifestation, était bien plus audible que les discours tenus par les meneurs de la marche blanche. Autre fait marquant : la Philharmonie accueillait un concert vendredi soir. Les amateurs de musique classique n’ont pas été dérangés outre mesure par les quelque 300 manifestants présents.

La police était présente avec un dispositif renforcé pour éviter tout débordement. Les pelotons de maintien de l’ordre étaient aussi bien présents au Glacis qu’autour de la place de l’Europe. Le seul petit coup de chaud fut l’arrivée à hauteur de la Philharmonie de la petite quinzaine de contre-manifestants qui avaient annoncé sur les réseaux sociaux vouloir bloquer la route aux «covidiots».

Les forces de l’ordre ont rapidement mis en place un barrage pour éviter que les deux groupes entrent en confrontation directe. Quelques petites provocations plus tard, la situation était revenue au calme.

Contrairement aux marches blanches silencieuses précédentes, aucun cortège ne s’est mis en route. Les manifestants présents sont restés figés devant la Philharmonie, sans user de la possibilité de défiler jusqu’au Glacis, fin de la zone de manifestation définie par les autorités.

Il est à rappeler que les organisateurs avaient déclaré en bonne et due forme leur rassemblement sur la place de l’Europe. La contre-manifestation n’avait, elle, pas fait l’objet d’une demande officielle.

Ce samedi, l’ambiance devrait être tout autre dans la capitale. Dès vendredi soir, la Gëlle Fra était sécurisée par des barrières. Le soi-disant «rassemblement national», désormais rejoint par des fauteurs de troubles français, compte se réunir au pied du monument national, aux abords du centre-ville. Après les débuts de débordements de samedi dernier, la police a annoncé vouloir cette fois riposter avec force.

En parallèle, la Polonaise solidaire compte battre le pavé sur le Glacis.