Avec un niveau de dette publique au plus bas, le Luxembourg offre de bonnes perspectives. L’agence de notation Fitch a donc confirmé le triple A du Grand-Duché, s’est réjoui aujourd’hui le gouvernement.
Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a aussitôt commenté : «Après DBRS et Standard & Poor’s, voilà que Fitch reconfirme à son tour le AAA du Luxembourg, avec perspective stable. Ce rapport met en exergue les atouts concurrentiels du Luxembourg par rapport aux autres pays les mieux notés. Il souligne ainsi la pertinence de la politique menée par ce gouvernement en matière budgétaire et économique. La stabilité politique, économique et sociale, combinée à un cadre institutionnel et financier robuste, crée un terrain propice pour les investisseurs et entrepreneurs, qui viennent contribuer à la richesse du pays et de ses citoyens.»
Parmi tous les pays bénéficiant d’un AAA, le Luxembourg est celui qui détient le niveau de dette publique le plus faible, avec 23% du PIB en 2017. Pendant la période 2015 à 2017, le solde de l’Administration publique affichait en moyenne un surplus de 1,5% du PIB. Sous ces conditions, Fitch estime que le solde structurel suivra une trajectoire adéquate, permettant au Luxembourg de continuer à respecter son Objectif à Moyen Terme (OMT).
Croissance en hausse en 2018
La croissance économique du Luxembourg, qui était de 2,3% en 2017, est estimée de s’établir à 3,5% en 2018. Selon Fitch, la croissance devrait se stabiliser autour de 3% sur un horizon de moyen terme. Ceci constitue un niveau se situant au-dessus de la médiane des pays les mieux notés, qui s’établit à 2,1%.
L’agence estime que la productivité du Luxembourg progressera, au vu notamment de la solidité structurelle de l’économie et des avantages comparatifs du pays. Fitch souligne également que le secteur financier reste résilient et porteur de croissance et d’emploi. La solidité du secteur bancaire se traduit notamment par un ratio de solvabilité (Tier 1) élevé, à savoir de 24,6% au premier trimestre 2018, et un niveau faible de crédits non-productifs de 0,9%.
Pour ce qui concerne les vulnérabilités, l’agence estime qu’elles sont majoritairement liées à des risques globaux tels que des négociations commerciales désordonnées dans le cadre du Brexit et des mesures protectionnistes de la part des grandes économies mondiales.
Le Quotidien