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[Luxembourg-Portugal] Objectif : éviter la 100e défaite au stade Barthel !


Le Josy-Barthel du Luxembourg : un stade mythique malgré tout (Photo : Editpress).

ÉLIMINATOIRES DE L’EURO-2020 Le Luxembourg dispute dimanche la toute dernière rencontre éliminatoire de son histoire au stade Josy-Barthel. Il faut des adieux à la hauteur.

Coquin de sort. Si les Roud Léiwen s’inclinent dimanche contre le Portugal, il s’agira, pile-poil, de la centième défaite de son histoire en match officiel de qualification. Des rencontres éliminatoires au Barthel, ils en ont disputé 120, entre Mondial, Euro, Nations League et JO et il n’y en aura jamais 122. Le nouveau stade national – qui n’a toujours pas de nom d’ailleurs – sera théoriquement prêt en mai et il faudrait un sacré retournement de situation pour que la prochaine campagne de Nations League ne reprenne pas là-bas en septembre.

Il n’est pas exclu que l’on revienne fouler cette pelouse, malgré tout, en mars ou en juin. Il subsiste deux dates, en effet, en début d’année prochaine et juste avant l’Euro, le Grand-Duché devrait être sollicité par des équipes qualifiées, mais il ne s’agira plus que de matches amicaux dont on ne sait même pas s’ils permettront de dire adieu à ce monument du sport luxembourgeois aussi correctement que la visite du champion d’Europe portugais, ce dimanche. Et encore, pour l’heure, ces dates sont vides. Il faudra attendre la semaine prochaine pour savoir s’il y a la possibilité de trouver des adversaires alors que la Nations League 2019 verra elle se disputer ses matches couperets. Puis être soumis au bon vouloir des pays demandeurs au début de l’été.

(Infographie : Le Quotidien).

(Infographie : Le Quotidien. *= en coupe du monde, championnat d’Europe, Ligue des Nations, Jeux Olympiques).

Le vieux Barthel a toutefois le droit de se dire que ses feux ne s’éteindront pas définitivement ce dimanche sur le coup de 18 h. La FLF reste en effet dans le flou sur la date exacte de livraison de son nouvel écrin et attendu que le parking situé à côté n’est pas, lui, dans les mêmes temps, il est inenvisageable d’y jouer avant le mois d’août. Encore faudra-t-il voir sous quelles conditions puisqu’il faudra deux matches tests au préalable, avant de l’ouvrir au grand public. L’un à vide (contre un club pro?), l’autre à jauge réduite. Il faudra y observer le comportement des différents équipements. De la sono, de l’éclairage, des entrées électroniques… Les stadiers doivent aussi se familiariser avec tout le côté sécuritaire du lieu.

«Un pincement au cœur» pour Paul Philipp

Le secrétariat fédéral a en tout cas reçu l’assurance de la Ville que son service des sports continuerait à œuvrer sur la pelouse ces prochains mois. Mais il n’empêche, en coulisses, on se prépare à dire adieu à l’édifice, qui porte sur lui les traces de plusieurs décennies de services.

7 septembre 2012 : Romain Schneider et Paul Philipp lors des éliminatoires du mondial 2014. À l'époque, le Luxembourg s'était incliné 1-2 contre le Portugal. (Photo : archives lq/Julien Garroy)

7 septembre 2012 : Romain Schneider et Paul Philipp lors des éliminatoires du mondial 2014. À l’époque, le Luxembourg s’était incliné 1-2 contre le Portugal. (Photo : archives lq/Julien Garroy)

«Cela va me faire un pincement au cœur, avoue Paul Philipp. Je vais sûrement essayer d’aller m’asseoir une toute dernière fois sur le banc de touche, un jour où je serai seul. On s’est battus pour ce nouveau stade, mais une très grande partie de l’histoire du football luxembourgeois s’est écrite au Barthel. Il n’est pas encore prévu de muséifier une partie du matériel ou du lieu, mais vu que tout va disparaître pour créer un quartier résidentiel, il faudrait garder trace de la mémoire de l’endroit. J’y ai officié à 8 ans comme ramasseur de balles. Mes meilleurs souvenirs sont ici. C’est un crève-cœur.»

J.M. et J.C.